No 12 (2013): Anthropologie historique des violences de masse

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Coordonné par Ilan Lew et Daniel Bonnard en collaboration avec (pour Émulations) Ghaliya Djelloul et Grégoire Lits.

Cent ans après l'éclatement de la Première Guerre mondiale qui aura été pour bien des historiens la matrice d'une intensification durable des conflits guerriers, ce numéro de revue se propose de revenir sur des violences étatiques du XXème siècle pour les envisager comme un laboratoire des aptitudes humaines à se haïr et à s'entretuer. 

Il rassemble les travaux de jeunes chercheuses et chercheurs en sciences sociales de France, d'Allemagne et de Suisse, pour la plupart en lien avec des centres d'étude qui participent à renouveler le questionnement sur les violences collectives.

Ces contributions abordent les violences de masse dans des contextes variés et sous la forme d'études de cas, ce qui tend à les rendre tangibles et précises. Elles ont en commun d'adopter une perspective transdisciplinaire tout en disposant de problématiques à forte portée anthropologique.

Il en ressort trois axes d'interrogation : les premières contributions se penchent sur les significations et la dimension symbolique de pratiques de violences de guerre, les suivantes étudient la manière dont l'espace est transformé et réapproprié dans le cadre ou suite à des entreprises d’anéantissement de populations. Enfin, les troisièmes examinent la persistance d’une dimension morale dans le meurtre de masse en l’étudiant d’une part dans le point de vue d’anciens auteurs de violences, et d’autre part à travers les relations entre civils et ex-combattants après un conflit armé.

Des recensions et une interview complètent ce recueil et mettent en évidence la pluralité de traditions nationales et internationales de recherche dont sont issus les travaux.

Publiée: 2013-12-31