The Complexity of Coexistence
Civilians and Former Combatants in Post-war Sierra Leone
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.012.006Mots-clés :
Sierra Leone, coexistence, ex-combattants, civils, réintégration, pardonner et oublierRésumé
Depuis la fin de la guerre civile en 2002, la population de Sierra Leone a bénéficié d’une paix relativement stable et on peut dire que civils et ex-combattants vivent en coexistence. Cependant, au cours de mon travail de terrain, j’ai été surprise de constater à quel point mes interlocuteurs parlaient d’une manière positive de la situation post-conflit. « On a oublié la guerre depuis longtemps » disaient certains, tandis que d’autres soutenaient qu’on leur avait demandé de « pardonner et d’oublier » et que, par conséquent, ils agissaient selon ce principe. D’autres personnes que j’ai rencontrées partagent cependant des sentiments négatifs à l’égard des ex-combattants, mais ils soutiennent en même temps qu’une telle coexistence est sans alternative. Alors que j’ai constaté dans plusieurs localités que les anciens combattants s’intègrent avec succès, ce label d’« ex-combattants » continue à disposer d’une connotation particulièrement négative. Intrigué par ces ambiguïtés, j’explore plus en détail dans cet article les différents modes de coexistence en Sierra Leone. Basé sur des données ethnographiques collectées durant un travail de terrain de huit mois, l’article décrit trois pratiques différentes de coexistence dans des régions rurales et urbaines du pays. L’accent mis sur la coexistence, à la différence d’autres termes normatifs tels que ceux de réconciliation et de réinsertion, couramment utilisés dans la littérature sur les contextes post-conflit, invite à réfléchir sur ces pratiques, plutôt qu'à évaluer ces différents arrangements du vivre ensemble.
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