Babi Yar

la commémoration impossible

Auteurs

  • Barbara Martin Doctorante à l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.012.004

Mots-clés :

Holocauste, mémoire, Ukraine, commémoration, dissidence, Union soviétique

Résumé

e ravin de Babi Yar, à la périphérie de Kiev, est resté inscrit dans la mémoire collective comme le tragique point de départ de l’Holocauste. Employé par les Nazis comme lieu d’exécution durant les deux années d’occupation de la ville, près de 100.000 personnes, issues de divers groupes ethniques, politiques et sociaux, y ont trouvé la mort entre 1941 et 1943. Cet article analyse le devenir de Babi Yar après la guerre ainsi que les facteurs qui ont empêché sa transformation, à commencer par le contexte défavorable de l’ère stalinienne, suivi d’un dégel partiel dans les années 1960-1970, et d’une libéralisation mémorielle entachée d’incohérences au cours de la période postcommuniste. Il s’agit ici d’explorer les transformations du ravin de Babi Yar à travers ces différentes époques et de passer en revue les divers enjeux d’une commémoration qui demeure, sinon impossible, du moins problématique et semée d’embûches.

Biographie de l'auteur

Barbara Martin, Doctorante à l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève

Doctorante en histoire internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement, à Genève. Elle se spécialise dans l'histoire soviétique, l'histoire et la politique de la Russie et des autres États de l'ex-Union soviétique, avec un intérêt plus particulier pour les questions de mémoire des crimes staliniens. Sa thèse porte sur les historiens dissidents soviétiques de l'ère post-stalinienne.

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Publiée

2018-09-07

Comment citer

Martin, B. (2018) « Babi Yar: la commémoration impossible », Emulations - Revue de sciences sociales, (12), p. 67–79. doi: 10.14428/emulations.012.004.