Overview on a grounded précarité

Interview with Angela McRobbie

Authors

  • Angela McRobbie Goldsmiths University of London
  • Adrien Mazières-Vaysse Cresppa-LabToP, Université Paris 8
  • Giulia Mensitieri IDHES, Université Paris-Nanterre
  • Cyprien Tasset LCSP, Université Paris Diderot

DOI:

https://doi.org/10.14428/emulations.028.10

Keywords:

precarity, creative labour, cultural studies, feminism, postcolonial studies

Abstract

In this interview with Angela McRobbie, the author, who is a specialist in creative labor, traces the path which led her to contribute introduce into cultural studies the elaborations – notably from France and Italy – of the notion of precariousness. This scientific and epistemological trajectory shows the importance of the international circulation of the notion of precariousness, but also the limits of notions that claim to be inclusive and may actually be situated. The author thus points to the trend, particularly in operaist approaches, of underestimating both the prominence and the lifespan of precariousness in the marginalized sectors of the labor market occupied for a long time by female and male migrants in many countries. She points to the importance of the feminist tradition and of postcolonial studies to question the multifaceted extent of precariousness beyond the standard representation of the white male worker.

Author Biographies

Angela McRobbie, Goldsmiths University of London

Professor of Communications at Goldsmiths University of London and a Fellow of the British Academy. Her most recent books are The Aftermath of Feminism (Sage, 2008) and Be Creative (Polity, 2015). She is currently completing two short books, The Pathologies of the Perfect: femininity in neo-liberal times (Polity, 2019) and Towards a New Political Economy of Fashion: Creative Labour in London, Berlin and Milan (Goldsmiths Press).

Adrien Mazières-Vaysse, Cresppa-LabToP, Université Paris 8

Affilié au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (Cresppa, UMR CNRS 7217) de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, équipe LabToP (Laboratoire théories du politique). Il poursuit des recherches sur les conflits du travail et les mouvements sociaux de précaires. Sa thèse porte sur la construction des identités politiques chez les travailleurs précaires en France et en Allemagne. Outre cette thématique sur laquelle il a publié, notamment dans Participations (2013), il s’intéresse également aux intersections entre rapports sociaux de classe, de genre et de sexualité. Professeur de sciences économiques et sociales, il enseigne dans l’académie de Paris.

Giulia Mensitieri, IDHES, Université Paris-Nanterre

Docteure en anthropologie sociale et ethnologie (EHESS Paris) et affiliée à l’IDHES (Université Paris-Nanterre). Son travail explore la construction des imaginaires désirables et les transformations du travail dans le capitalisme contemporain à travers l’analyse du monde de la mode. Par une étude ethnographique des travailleurs « immatériels » (stylistes, mannequins, photographes, designers, journalistes, maquilleurs), elle explore le système de la mode en analysant les circulations mondiales d’imaginaires, des produits et des travailleurs, ainsi que les productions de subjectivités et les modes d’assujettissement qui sont typiques de cette industrie. Elle a mené des recherches ethnographiques à Mexico, Naples, Paris, Bruxelles, Bordeaux et Genève. Giulia Mensitieri est l’auteure du livre « Le plus beau métier du monde » Dans les coulisses de l’industrie de la mode, paru aux éditions La Découverte en 2018.

Cyprien Tasset, LCSP, Université Paris Diderot

Docteur en sociologie, affilié au LCSP (Université Paris Diderot). Sa thèse, menée sous la direction de Luc Boltanski, s’intitule « Les intellectuels précaires, genèses et réalités d’une figure critique » (2015). Ses principaux articles sur le sujet sont publiés dans Sociologie & Sociétés (2017) ainsi que dans Politiques de Communication (2018). Il a contribué au Dictionnaire sociologique des zones grises de l’emploi (2018) dirigé par M.-C. Bureau, A. Corsani, O. Giraud et F. Rey. Il s’intéresse aussi à la diffusion du catastrophisme écologique sous sa forme « collapsologique » (voir « Les “effondrés anonymes” ? Une expérience de socialisation catastrophiste » préparé pour La Pensée écologique), et participe sur ce thème au collectif origensmedialab.org.

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Published

2019-02-20

How to Cite

McRobbie, A., Mazières-Vaysse, A., Mensitieri, G. and Tasset, C. (2019) “Overview on a grounded précarité: Interview with Angela McRobbie”, Emulations - Revue de sciences sociales, (28), pp. 139–146. doi: 10.14428/emulations.028.10.