La précarité : un analyseur des chantiers dans les sciences sociales critiques
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.028.01Mots-clés :
précarité, précariat, précaires, critique sociale, subjectivités, mouvements sociauxRésumé
Pour les chercheurs et les chercheuses en sciences sociales ayant le désir de produire des savoirs critiques sur les transformations contemporaines du travail et des groupes sociaux, la notion de précarité est incontournable, mais aussi problématique.
Avant de présenter les contributions de ce dossier, les auteur·e·s dressent, dans cette introduction, un bref inventaire des différents sens que peut revêtir la notion de précarité, tant dans le champ académique que dans le vaste halo des discours journalistique et politique. En effet, à la fin des années 1970, dès les premières occurrences de la notion, celle-ci se diffracte en diverses acceptions qui peuvent renvoyer à une manière de désigner les formes particulières d’emploi en lien avec le développement de nouvelles formes de pauvreté, à l’émergence d’un nouveau sujet politique dans un capitalisme en mutation ou encore aux modes de vie marginaux inspirés par le refus du travail. Objet d’une circulation internationale dans les sciences sociales et le champ militant, la notion de précarité est réappropriée dans de nombreux pays et nous revient aujourd’hui chargée de sens diversifiés, à l’origine de ce dossier. La précarité renvoie ainsi aux défaillances contemporaines de la société salariale, aux subjectivités produites par les nouveaux dispositifs de travail et, enfin, à la vulnérabilité, aux interdépendances dont procède des interrogations en termes de care et de subsistance.
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