La culture créative des organisations comme substrat à l’apprentissage créatif

Authors

  • Dany Baillargeon Dany Baillargeon (Canada) est professeur en communication appliquée à l’Université de Sherbrooke, où il est responsable des programmes de 2e cycle en communication appliquée. Chercheur associé à la Chaire de communication marketing et relations publiques de l’Université du Québec à Montréal, il s’intéresse à la culture créative des petites organisations, à l’identité des travailleurs dans les domaines créatifs de même qu’à la créativité dans la communication marketing. dany.baillargeon@USherbrooke.ca

DOI:

https://doi.org/10.14428/rcompro.vi2.373

Keywords:

Culture créative, culture organisationnelle, apprentissage organisationnel, agence, publicité

Abstract

La créativité, autant comme acte processuel que comme résultat de ce processus, est un trope fondateur des agences de communication marketing (McFall, 2004, Nixon 2003). Certains avancent même que la créativité serait la raison d’être des agences (Nixon, 2003). Or pour certains, la créativité ne s’apprendrait pas – en témoigne le parcours académique éclectique des créatifs – ou ne s’apprendrait qu’au contact des pairs (Powell, 2006), à travers des dynamiques de production de sens (Drazin, Glynn & Kazanjian, 1999), des frictions entre les différents corps d’emploi (Hirschman, 1989) ou au contact des clients (Cronin, 2004). Cet article a un triple objectif : 1) d’abord proposer une définition opératoire pour mieux saisir cette culture créative ; 2) l’exemplifier à l’aide d’une étude de cas dans une petite agence de onze personnes 3) mettre en relation la notion de culture créative avec celle d’apprentissage et de transmission du savoir créatif. Il s’en dégage que la performativité de l’ethos créatif des employés comme celle de l’agence participent à maintenir cette culture créative autant qu’elle transmet des formes d’apprentissage de qui est et de ce qui est créatif à travers des dynamiques identitaires, l’éducation à faire auprès des clients et l’utilisation de structures de légitimation interne et externe à l’agence.

Creativity, both as a procedural act as well as the result of such a process, is a founding trope of marketing communication agencies (McFall, 2004, Nixon 2003). Some even argue that creativity is the raison d’être of those agencies (Nixon, 2003). But for some, creativity cannot be learned – as shown by the eclectic academic background of creatives – or it could be learned only through being in contact with peers (Powell, 2006), with clients (Cronin, 2004), through the process of creating meaning (Drazin, Glynn & Kazanjian, 1999), or frictions between different job categories (Hirschman, 1989). The goal of this article is threefold: 1) to propose an operational definition of “creative culture” in order to better understand it; 2) to exemplify it using a case study of a small agency 3) to articulate a relationship between the three related concepts: culture, creative learning and transmission of creative knowledge.  The study demonstrates how the performativity of the creative ethos of both employees and agency   interact to maintain this creative culture while indicating who and what is creative, through dynamics of identity, educating clients and the use of internal and external structures of legitimation.

Published

2014-12-19

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