Sentiment de lassitude et changements de mobilier domestique
femmes tiraillées entre pulsions socioculturelles, tendances à la surconsommation et soucis écologiques
DOI:
https://doi.org/10.14428/emulations.014.009Keywords:
mobilier domestique, sentiment de lassitude, femmes, consommation, changement, écologieAbstract
Le marché d’ameublement français réunit 6.220 établissements et 55.100 salariés[1]. En 2011, il a enregistré son plus haut niveau depuis 1988 avec un chiffre d’affaires atteignant 9,83 milliards d’euros TTC[2]. Ces chiffres témoignent de son importance et font émerger diverses questions auprès des scientifiques et des sociologues notamment sur le thème de la consommation. Tel est le cas de cette présente recherche qui étudie les phénomènes de lassitude par rapport à l’usage durable du mobilier domestique. Elle se fonde sur une enquête quantitative réalisée en France auprès de 126 participants[3]. Les résultats montrent, d’une part, que la consommation de mobilier implique principalement le genre féminin et permettent de distinguer, d’autre part, deux situations différentes entre les femmes âgées de 25 à 35 ans et les femmes âgées de 45 à 65 ans. La première situation montre que la majorité des jeunes femmes (25/35 ans) sont tiraillées entre deux phénomènes. D’un côté, le sentiment fréquent de routine et de lassitude qui stimule le désir de changement et d’innovation. D’un autre côté, le faible pouvoir d’achat qui empêche de mettre fin à ce malaise. La deuxième situation établit que la majorité des femmes plus âgées (45/65 ans) sont moins impliquées dans ce phénomène de lassitude et de désir de consommation et plus satisfaites de la durabilité de leurs aménagements intérieurs. Cependant, une minorité de cette catégorie adhère à l’activité du changement pour refléter une image plus jeune, plus tendance. Et ceci est possible, dans la plupart des cas, grâce à un pouvoir d’achat plus confortable que celui des jeunes femmes. Dans les deux catégories, en dépit de la tension exercée par des facteurs socioculturels, économiques, médiatiques, etc., la majorité des femmes de l’échantillon a développé un comportement de consommation adapté à leurs différentes situations avec des tendances en faveur de l’écologie.
[1] Source : UNEDIC 2010. Information disponible sur le site :
http://www.fnaem.fr/dl/communiques/FNAEM_COMMUNIQUE_94.pdf
[2] Source : http://www.fnaem.fr/dl/communiques/FNAEM_COMMUNIQUE_113.pdf
[3] Etude appliquée sur un échantillon de 126 français, habitants de la région parisienne et lyonnaise.
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