Stratégies et calculs au sein du groupe socialiste
La « fronde parlementaire » au prisme de Schelling
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.031.02Mots-clés :
études parlementaires, discipline partisane, groupe socialiste, conflit limité, calculs stratégiquesRésumé
Les études parlementaires peuvent analyser les comportements des élus au prisme d’approches interactionnistes : l’œuvre de Schelling peut être utilement mobilisée pour éclairer les échanges de coups politiques et les coordinations des acteurs dans l’arène parlementaire. La « fronde » au sein du groupe socialiste au cours de la XIVe législature (2012-2017) de l’Assemblée nationale française se prête particulièrement à ce type d’approche. Dans une conjoncture de crise relative, de fragilisation des repères de la discipline partisane et d’incertitude sur les actions de leurs pairs, les députés cherchent à calculer les coûts politiques de leurs potentiels votes transgressifs, grâce aux prises de position de personnalités particulièrement visibles qui contribuent à faire converger les anticipations. Le conflit entre le gouvernement et une fraction « frondeuse » de sa majorité relève des logiques de « conflits limités » entre acteurs interdépendants qui peuvent se nuire mutuellement.
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