Enseigner l’enquête de terrain au Sénégal

Pour une réflexivité collective à la croisée de rapports Nord-Sud

Auteurs

  • Nathalie Mondain Université d’Ottawa, École d’études sociologiques et anthropologiques, Canada.
  • Jean-Alain Goudiaby Université Assane Seck de Ziguinchor, Département de sociologie, Sénégal.
  • Mélanie Jacquemin Institut de recherche pour le développement, Aix Marseille Univ, IRD, LPED, Marseille, France.

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.039-40.06

Mots-clés :

réflexivité, méthodologie, pédagogie, terrain, sciences sociales, Sénégal

Résumé

À partir de l’expérience d’un cours d’initiation à la recherche de terrain en sciences sociales, cet article présente l’enseignement de la méthodologie de l’enquête de terrain comme une combinaison de connaissances scientifiques et disciplinaires (travail collaboratif), de pratiques socialement situées et d’une capacité adaptative. La réflexivité, comme démarche critique envers les données existantes ou produites, devient constructive, en ce qu’elle permet le partage des expériences liées à la progression dans les apprentissages scientifiques et empiriques. La posture réflexive permet ainsi de questionner ses propres cadres de référence en lien avec les conditions de production des données, ici dans un contexte de rapports Nord/Sud, et de se donner les moyens de saisir la réalité sociale dans sa complexité. Le vécu concret du terrain devient un moyen essentiel dans l’accompagnement des étudiant·e·s en permettant de développer des compétences de savoir-faire tout en éprouvant leur savoir-être. Il appartient alors aux enseignant·e·s de les préparer à se laisser surprendre par le terrain tant dans ses aspects fascinants que déroutants.

Bibliographies de l'auteur

Nathalie Mondain, Université d’Ottawa, École d’études sociologiques et anthropologiques, Canada.

Nathalie Mondain est sociodémographe. Professeure agrégée à l’université d’Ottawa, elle enseigne principalement dans les domaines de la sociologie des populations et des méthodologies de recherche avancées. Ses travaux de recherche portent principalement sur les dynamiques familiales en Afrique sub-saharienne et, en lien avec celles-ci, sur les migrations internationales et sur les enjeux éducatifs sous le prisme du genre. De manière transversale, elle consacre une grande partie de ses réflexions aux aspects éthiques des méthodologies de recherche.

Jean-Alain Goudiaby, Université Assane Seck de Ziguinchor, Département de sociologie, Sénégal.

Jean Alain Goudiaby est sociologue, enseignant-chercheur à l’université Assane Seck de Ziguinchor. Ses principaux travaux portent sur les réformes éducatives, la gouvernance universitaire, les mobilités académiques, les dynamiques de production de la recherche, la qualité en éducation. Il est le responsable scientifique de l’institut Éducation, Famille, Santé et Genre et membre de plusieurs réseaux de recherche sur l’éducation.

Mélanie Jacquemin, Institut de recherche pour le développement, Aix Marseille Univ, IRD, LPED, Marseille, France.

Mélanie Jacquemin est chargée de recherche en sociologie à l’Institut de recherche pour le développement (IRD, France). Ses recherches portent principalement sur les parcours d’enfance et d’adolescence : à partir notamment des situations d’enfants travailleurs et des pratiques du service domestique en Afrique de l’Ouest, elles explorent les liens croisés entre mobilité, relations de genre et de parenté, et relations entre école, éducation et travail.

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Publiée

2022-05-11

Comment citer

Mondain, N., Goudiaby, J.-A. et Jacquemin, M. (2022) « Enseigner l’enquête de terrain au Sénégal: Pour une réflexivité collective à la croisée de rapports Nord-Sud », Emulations - Revue de sciences sociales, (39-40), p. 117–136. doi: 10.14428/emulations.039-40.06.