Catholicisme et pratiques médicales
Approches socio-historiques (XXe-XXIe siècles)
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.038.01Mots-clés :
catholicisme, pratiques médicalesRésumé
En février 1994, le pape Jean-Paul II (1920-2005) nomme Jérôme Lejeune (1926-1994) premier président de la nouvelle Académie pontificale pour la vie. Ce médecin et gé- néticien français est, avec Marthe Gautier (1925) et Raymond Turpin (1895-1988), l’un des codécouvreurs du chromosome responsable de la trisomie 21. Pour ce catholique membre de l’Opus Dei, cette nomination symbolique – il meurt deux mois plus tard – vient couronner une vie d’engagement contre l’avortement, la contraception, l’eutha- nasie, soit tout ce que le souverain pontife qualifie de « culture de mort » dans son encyclique Evangelium Vitae. En juin 2007, un procès de béatification est ouvert et, le 21 janvier 2021, « l’héroïcité des vertus » du professeur Lejeune est reconnue par le pape François, l’élevant ainsi au rang de vénérable pour l’Église catholique.