L’UTMBS à l’épreuve des célébrations du Maouloud
Bureaucratisation et trajectoire d’une entreprise religieuse au nord de la Côte d’Ivoire
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.037.04Mots-clés :
Côte d'Ivoire, Islam, Maouloud, bureacratisation, associationRésumé
Basé sur un travail de terrain commencé en 2008, ce texte aborde la stratégie managériale adoptée par des jeunes, réunis au sein d’une structure bureaucratique – l’Union des talibés de Matié Boiké Samassi (UTMBS) –, pour encadrer et accompagner une entreprise religieuse initiée par des aînés sociaux au nord de la Côte d’Ivoire. Ce projet, parti du village de Kélindjan, est une rencontre annuelle organisée par un cheikh qadiri – Matié Boiké Samassi – et ses talibés pour accomplir des actes de dévotions au prophète Muhammad à l’occasion du Maouloud. Timides au départ, ces célébrations, avec la réputation de son initiateur pour les bienfaits de sa baraka, ont commencé à avoir de la visibilité sociale suite à l’implication des jeunes. Dans un contexte de retour à la normalité, à la fin de la décennie de crise militaro-politique qu’a connue le pays, ces moments de retrouvailles ont revêtu de nouvelles formes et propulsé le Maouloud (y compris ses rituels) au-delà de cette région.