La précarisation des parcours sur le segment secondaire de l’emploi à la Commission européenne de Bruxelles

Auteurs

  • Magali Ballatore Aix-Marseille Université, CNRS, LAMES, Aix-en-Provence
  • Jean-Baptiste Bertrand Aix-Marseille Université, CNRS, LAMES, Aix-en-Provence

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.028.04

Mots-clés :

Commission européenne, diplômés, mobilité, Europe, emplois atypiques, inégalités

Résumé

La Commission européenne (CE) à Bruxelles est souvent vue comme un corps de fonctionnaires privilégiés à la fibre européenne. Cependant, au cœur de cette institution aujourd’hui, existent différents types de travailleurs sous des statuts professionnels variés. Regarder de plus près la morphologie sociale et la diversité des situations que connaissent ces travailleurs périphériques, ainsi que le phénomène d’hybridation au sein de la CE, fait apparaît assez clairement un certain fossé entre la position de permanents et de non-permanents. Dans cet article nous nous intéressons à cette population de travailleurs qualifiés en emploi temporaire. Ce faisant, nous essayons de dresser un portrait du passé migratoire, scolaire et/ou professionnel, ainsi que des origines sociales de ce personnel, rentré dans l’institution par la « petite porte ». 1234 questionnaires, 22 entretiens et un certain nombre de note d’observations ont été analysés afin de développer une discussion critique sur les conditions de travail et de vie de ce personnel. Nous explorons comparativement également à la fois les expériences et les représentations de ces jeunes qualifiés, en situation de « précarité » de l’emploi, provenant de différents pays européens. Les inégalités spatiales et sociales à l’intérieur de cette « élite » transnationale européenne sont le fil conducteur de nos analyses.

Bibliographies de l'auteur

Magali Ballatore, Aix-Marseille Université, CNRS, LAMES, Aix-en-Provence

Docteure en sociologie des universités d’Aix-Marseille (France) et de Turin (Italie). Elle a été allocataire, ATER, chercheur au LEST (Laboratoire d’économie et de sociologie du travail) et enseignante au département de sociologie de l’Université d’Aix-Marseille. Elle a ensuite travaillé notamment sur deux projets de recherche : de l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire à Paris) et de l’Université de Turin (fondation CRT), puis a été postdoctorante et chargée de recherche FNRS (Fond national de la recherche scientifique) à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Elle est aujourd'hui Maître de conférences à l’ESPE de l’Université d’Aix-Marseille et rattachée au LAMES (Laboratoire méditerranéen de sociologie). Ses principaux domaines de recherches sont la sociologie de l’éducation, les politiques éducatives, notamment relatives à l’enseignement supérieur, mais également la sociologie du travail, des migrations, des mobilités, des circulations internationales qualifiées en Europe. En 2010, elle a publié, entre autres, l'ouvrage Erasmus et la mobilité des jeunes européens aux Presses universitaires de France.

Jean-Baptiste Bertrand, Aix-Marseille Université, CNRS, LAMES, Aix-en-Provence

Ingénieur d’études au CNRS. Titulaire d’un master professionnel en ingénierie de l’information textuelle à l’université de Poitiers, il a travaillé de 2009 à 2017 au Centre pour l’édition électronique ouverte (Aix-Marseille Université, Avignon Université, CNRS, EHESS), en tant que chargé de système d’information documentaire. Il y a notamment travaillé sur les questions d’interopérabilité des données et sur l’analyse des statistiques de fréquentation des plateformes OpenEdition Journals (ex Revues.org), OpenEdition Books, et Calenda. Il travaille depuis 2017 au sein du Laboratoire méditerranéen de sociologie (Aix-Marseille Université, CNRS) sur le traitement et l’analyse de bases de données ou d’enquêtes.

 

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Publiée

2019-02-13

Comment citer

Ballatore, M. et Bertrand, J.-B. (2019) « La précarisation des parcours sur le segment secondaire de l’emploi à la Commission européenne de Bruxelles », Emulations - Revue de sciences sociales, (28), p. 47–61. doi: 10.14428/emulations.028.04.