« Un dessin vaut mieux
 qu’un long discours »

Les doctorant·e·s et leurs BD

Auteurs

  • Eva Nada Université de Neuchatel / Haute Ecole de travail social à Genève
  • Kevin Toffel Haute École de santé Vaud (HESAV) /Haute École spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO)

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.021.005

Mots-clés :

Jeunes chercheur·e·s, doctorant·e·s, bande dessinée, désenchantement, critique sociale

Résumé

De tous les moyens d’expression possibles, les doctorant·e·s mobilisent notamment la bande dessinée comme support à la critique de leur condition. Pour comprendre le recours à la BD et la manière dont celle-ci est investie par les jeunes chercheur·e·s, nous interrogeons les éléments qui les conduisent à se tourner vers ce médium pour mettre en scène leur quotidien. Dans cet article, nous montrons que ce choix est lié, d’une part, à leur position relativement invisibilisée dans le champ académique, qui inciterait certain·e·s d’entre eux et elles à se tourner vers la BD pour exprimer une critique de leur condition et, d’autre part, aux procédés sémiotiques propres à la BD qui permettent de dire des choses que n’autorise pas l’écriture académique. Nous verrons par ailleurs que si le choix de ce mode d’expression non académique peut accentuer la délégitimation d’une fraction déjà dominée d’un champ hautement stratifié, la BD s’avère toutefois être un vecteur de communication qui permet de produire une connaissance critique sur cet univers.

Bibliographies de l'auteur

Eva Nada, Université de Neuchatel / Haute Ecole de travail social à Genève

Doctorante en sociologie à l’Université de Neuchâtel et enseignante-chercheuse à la Haute École de travail social (HETS) à Genève ; Haute École spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO). Ses travaux s’intéressent notamment au processus de construction de l’investissement dans le travail des jeunes dans et par les relations de pouvoir qui vise à les contrôler et à les soutenir, en particulier dans les politiques actives du chômage et par le travail d’accompagnement.

Kevin Toffel, Haute École de santé Vaud (HESAV) /Haute École spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO)

Enseignant-chercheur à l’unité de recherche en santé de la Haute École de santé Vaud (HESAV) ; Haute École spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO). Ses travaux portent notamment sur les rapports sociaux dans et entre les professions de la santé dans une perspective structurale, en particulier sur les relations qu’entretient la profession infirmière avec le champ médical.

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Publiée

2017-12-07

Comment citer

Nada, E. et Toffel, K. (2017) « “Un dessin vaut mieux
 qu’un long discours”: Les doctorant·e·s et leurs BD », Emulations - Revue de sciences sociales, (21), p. 67–82. doi: 10.14428/emulations.021.005.