Des privilèges « précaires ». Portée analytique du concept de précarité pour l’étude des trajectoires internationales.

Un numéro d’Émulations, revue de sciences sociales, à paraître début 2024 aux Presses universitaires de Louvain, sera consacré au thème « Des privilèges “précaires”. Portée analytique du concept de précarité pour l’étude des trajectoires internationales », sous la direction de Anne-Sophie Delval (Département de Sociologie, Université de Copenhague, Danemark) et de Maxime Behar (SAGE, Université de Strasbourg, France).

Argumentaire

La présente proposition de dossier invite à questionner un discours dominant – public et scientifique – selon lequel l’internationalisation des carrières des individus leur assure une mobilité ou reproduction sociale. Ce dossier examine les moments de précarité rencontrés par des individus privilégié.e.s - car doté.e.s de fortes ressources sur le plan économique, culturel et/ou social - en situation de mobilité transnationale. L’ambition théorique est de recourir au concept de précarité pour mettre en lumière la perte – potentiellement momentanée – de privilèges dans des trajectoires transnationales et/ou au sein d’espaces internationaux. Ce numéro spécial pose les questions suivantes : Quelle est l’éventuelle portée heuristique du recours au concept de précarité s’agissant de catégories privilégiées ? Et comment analyser les formes et modalités de celles-ci en contexte international ?

La plupart des travaux sur la précarité renvoient aux conditions de vie d’individus appartenant aux bas des classes moyennes ou populaires (Chauvin, 2010 ; Jamoulle, 2005 ; Jounin, 2009). La précarité selon Cingolani (2017) correspond à une situation faite d’instabilité et de discontinuité, aboutissant à la carence de revenu et de protection sociale. C’est un processus de potentiel basculement des individus dans la pauvreté sous certaines conditions, sans que cela soit automatique (Émulations n° 28, 2018). L’expérience socioculturelle du ou de la précaire est également subjective et réflexive, engendrant un ensemble de comportements et de représentations. Les études sur la précarisation dévoilent quant à elles que de plus en plus d’emplois qualifiés - auparavant stables du secteur privé mais également du public - sont désormais marqués par une insécurité économique et une demande de flexibilité grandissante. Alors que la précarité renvoie à un état individuel dans un temps défini, la précarisation évoque un processus plus global de perte progressive de droits et de protections des employé.e.s sur le marché du travail contemporain (Bresson, 2020). 

Par ailleurs, la littérature sur les situations de précarité provoquées par les mobilités se focalise sur l’intégration socioprofessionnelle des migrant.e.s dans le pays d’accueil. Leur accès limité au marché du travail (Aubry, 2019 ; Lendaro, 2013), un plus faible capital social sur place, ainsi que des phénomènes de ségrégations sociale et spatiale (Barthou, 2019 ; Pan Ké Shon, 2011) et de dérégulation de l’emploi (Abdelnour, 2017 ; Cingolani, 2022) les maintiennent dans une situation économique instable (Standing, 2019). En comparaison, la mobilité des classes privilégiées est plutôt traitée sous l’angle du bénéfice retiré de la mondialisation (Wagner, 1998, 2011). Pour ces supposés membres des élites nationales, les mobilités, diplômes étrangers et emplois dans des entreprises ou organisations internationales sont pensés comme des moments clés de leurs stratégies de reproduction sociale (Bühlmann, David, Mach, 2013 ; Dezalay, 2004). Ainsi, l’international est conçu comme un espace dans lequel les classes supérieures acquièrent et concrétisent des trajectoires sociales forcément réussies. Cette conception comporte deux écueils. Premièrement, elle homogénéise ces groupes privilégiés qui sont en fait différenciés, étant donné leur inégale dotation en capitaux économique, culturel, social, mais aussi cosmopolite (Cousin et Chauvin, 2021 ; Ballatore, Bertrand, 2019). Deuxièmement, en se focalisant sur les personnes ayant réussi à accéder à certaines positions au sein d’élites économiques, politiques ou scientifiques, les tentatives avortées ou échouées de mobilité ou reproduction sociale via l’international restent un angle mort. Empiriquement, nous savons finalement très peu de l’« efficacité » du capital international (Wagner, Réau, 2015) dans les carrières de l’ensemble des individus qui s’engagent dans cette stratégie et des éventuelles difficultés qu’ils/elles rencontrent.

Si certains travaux ont pu explorer les conditions de précarités auxquelles font face des populations qualifiées dans des espaces nationaux – dans les médias (Chupin 2014 ; Okas, 2007), le secteur culturel (Cingolani, 2014 ; Dubois, 2013), ou les avocats (Moorhead, 2014) – peu de travaux s’emparent de cette problématique à l’échelle transnationale (Ballatore, Bertrand, 2019 ; Courtois, Sautier, 2022). Pourtant, de récentes enquêtes illustrent combien la migration peut représenter un risque, même pour les personnes qualifiées, qui peinent à retrouver un emploi et une situation économique aussi prestigieuse dans le pays d’immigration (Vallot 2016, 2019). En outre, la littérature anglophone a développé le concept de « precarious privilege » (privilèges précaires) (Rey, Bolay, Gez, 2020 ; Poole, 2022) analysant la situation ambivalente des employé.e.s du secteur éducatif international qui bénéficient certes du prestige de leur mobilité, mais restent maintenu.e.s dans des contrats précaires. Nos propres enquêtes invitent à complexifier non seulement l’analyse des origines socioéconomiques des individus s’engageant dans l’internationalisation (Delval, Bühlmann, 2020), mais également des positions qu’ils et elles occupent à l’issue de ce processus (Behar 2021 ; Delval, 2022). Dans ces espaces, une diversité sociale de fractions supérieures coexiste ; dans l’ombre des élites internationales, des populations moindrement dotées en capitaux font preuve d’une « bonne volonté internationale » (Nogueira, Aguiar, 2008). Si celles-ci sont certes en mesure d’assurer financièrement des séjours longs ou des études à l’étranger dans les espaces professionnels internationaux, elles peuvent faire face à un déclassement plus ou moins temporaire. Ces fractions rencontrent des difficultés qui leur sont propres et leur entrée sur le marché du travail peut constituer une étape plus incertaine qu’anticipée. Lorsqu’elles tendent à durer, ces situations se traduisent par des statuts contractuels instables (stages, contrats courts, autoentrepreneuriat), des rémunérations faibles, ou encore de l’exploitation. « Rentrer dans l’élite internationale » ou valoriser des ressources internationales dans l’espace national de départ (Behar, 2006 ; Colombi, 2016) peut se révéler difficile. Il existerait alors une hiérarchie des précarités dont les différents degrés restent à investiguer (Bone, 2019 ; Kostogriz, Adams, Bonar, 2022)

Ce numéro spécial s’intéresse donc aux individus privilégiés qui perçoivent l’international comme un moyen d’ascension ou de reproduction sociale. Il vise d’une part à mieux comprendre les formes et modalités des difficultés rencontrées dans la concrétisation de cette aspiration professionnelle et sociale. D’autre part, l’objectif est d’approcher les logiques de précarisation appliquées à ces individus, inscrites dans des espaces internationaux, ouvrant de nouvelles perspectives sur les usages et limites du concept de précarité.

— Comment ces épisodes de précarité se différencient-ils de ceux vécus par les individus moins dotés en capitaux ?

— Quelles barrières rencontrent-ils/elles dans la valorisation de leurs ressources internationales ?

— Quelles sont les ressources sociales, culturelles, économiques, cosmopolites ou symboliques qui leur permettent d’y faire face et comment ?

— Comment la précarité vécue est-elle perçue par les enquêté.e.s ?

— Comment évaluer les effets de la précarité, même temporaire, sur les rapports au travail de ces individus privilégiés ?

C’est donc avec le souhait de participer à l’analyse des rapports sociaux de pouvoir dans une perspective transnationale que nous lançons cet appel à articles. Ces derniers devront avoir comme objet l’analyse des trajectoires socioprofessionnelles d’individus privilégié.e.s, c’est-à-dire dotés de capitaux économiques et culturels familiaux et/ou personnels importants, qui ont fait « le pari » de l’international. Les articles devront caractériser les éventuelles formes de précarité qu’ils rencontrent en termes de revenus, d’emplois, d’exploitation et/ou d’isolement social voire géographique.

Théoriquement, les contributions devront avoir conscience que l’efficacité des différentes ressources dont disposent les individus pour faire face à la précarité, s’inscrit toujours dans des territoires locaux et nationaux aux logiques propres (Serre, Wagner, 2015). Selon une approche intersectionnelle (Abdellatif, 2021), ces mobilités géographiques et sociales doivent également être pensées en fonction des appartenances de classes (Naudet, 2012), de race (Camenisch, 2022), de genre (Bataille et al., 2017 ; Closon et al., 2018 ; Cosquer, 2018) ou encore d’âge (Maestripieri, 2014). En outre, les approches attentives à l’acquisition et à l’accumulation des ressources à différentes étapes du parcours de vie, et au sein de diverses instances de socialisation sont essentielles (Darmon, 2013).

 

Axes thématiques

Les articles doivent traiter de l’une des thématiques suivantes :

Axe 1. Nouvel entrepreneuriat et formes d’employabilités précaires des privilégié.e.s à l’échelle internationale

Certains espaces professionnels du tertiaire sont peu légalement encadrés à l’international. Que ce soit dans le tourisme de luxe, l’hôtellerie, les organisations ou les écoles internationales, les conditions d’emplois non régulées peuvent constituer des barrières à l’accès à un emploi stable. Cela peut par exemple concerner le recours massif au travail gratuit (Grant-Smith, McDonald, 2018), à travers des stages (Wilkinson, Barry, 2020) ou les contrats courts et/ou temporaires. En outre, les articles traitant notamment des nouvelles formes d’autoentrepreneuriat (Abdelnour, 2017) seront particulièrement attendus. La mobilité internationale des freelances ou des créateurs de contenus multimédias tels que les « lifestyle migrants » (Benson, O’Reilly, 2016) pourrait être également abordée. Par ailleurs, montrer ce que la précarité fait au rapport au travail des privilégié.e.s, au travers de l’étude de différents types de mobilisations individuelles ou collectives (Béroud, Bouffartigue, 2009) et les ressorts des rapports de forces établis pourraient constituer des terrains intéressants. L’analyse de la promotion d’un certain éthos de productivité, qu’il soit lié à des considérations de développement personnel ou à des volontés de réussite professionnelle future (Styhre, 2017) sera également pertinent.

Axe 2. En être ou pas : des internationaux de « seconde zone », entre prestige et déconsidération

Le paradoxe entre la dimension prestigieuse d’un emploi à l’international et une situation de précarité est peu souvent anticipé par les enquêté.e.s. Les espoirs d’ascension sociale à travers l’international constituent une piste exploratoire, mais ne peuvent se comprendre qu’à l’aune des espaces sociaux et géographiques de départ. Où et pourquoi l’internationalisation est-elle valorisée socialement ? Quelles sont les représentations attachées à ces projets éducatifs ou professionnels ? De quoi se distinguent-ils ? Puis, lorsque des situations de précarité apparaissent, comment les personnes font-elles face au potentiel déclassement social ?  Les articles pourront également prendre pour objet les prises de position qui émergent en réaction à une trajectoire « descendante ». Quelles sont les stratégies discursives des enquêté.e.s pour faire face à leur situation ? Quel sens donnent-ils ou elles à leur parcours et situation socioprofessionnelle ? Les travaux sur la variabilité de la reconnaissance du capital international acquis dans divers espaces nationaux ou mettant en évidence les hiérarchies existantes au sein de la catégorie « expatrié », sont ici opportuns. Il peut également s’agir de déshomogénéiser – voire de déconstruire - la catégorie d’« élite internationale » à l’aune de leurs conditions de vie plus ou moins proche d’une forme de précarité. À cet égard, une attention particulière sera donnée à l’analyse des tentatives « avortées », c’est-à-dire des trajectoires qui n’aboutissent pas à l’occupation d’une position professionnelle à l’international.

Modalités de soumission

Les propositions d’articles, d’un maximum de 1000 mots, peuvent être issus de différentes disciplines des sciences sociales (sociologie, anthropologie, science politique, histoire, géographie) et recourir à des méthodologies quantitatives et/ou qualitatives. Les propositions peuvent être envoyées jusqu’au 31 mars 2023, aux adresses suivantes : mbehar@unistra.fr, annesophie.delval.dutoit@gmail.com, ainsi qu’à olivia.legrip@revue-emulations.net et cedric.passard@revue-emulations.net.

Il est demandé aux auteur·e.s d’indiquer un titre, 4-6 mots-clés, ainsi que d’ajouter une courte notice biographique incluant leur discipline et leur rattachement institutionnel. Merci de préciser la mention « AAC. Des privilèges “précaires”. » dans l’objet de l’e-mail lors de l’envoi de la proposition.

Les consignes rédactionnelles de la revue Émulations sont téléchargeables à l’adresse suivante : https://ojs.uclouvain.be/index.php/emulations/cfp/consignes.

Émulations est une revue de sciences sociales qui publie et édite quatre numéros thématiques par an, publiés en version papier par les Presses universitaires de Louvain (Belgique) et mis en ligne en libre accès sur son site internet (https://ojs.uclouvain.be/index.php/emulations).

 

Calendrier prévisionnel du numéro

31 mars 2023 : date limite d’envoi des propositions d’articles

15 avril 2023 : communication des décisions aux auteur·e·s

1er juillet 2023 : envoi des manuscrits V1 (40 000 signes)

30 septembre 2023 : retour des évaluations aux auteur·e·s

30 novembre 2023 : envoi des manuscrits V2

31 janvier 2024 : retour des évaluations aux auteur·e·s

28 février 2024 : envoi de la dernière version des manuscrits à la revue

2024 : publication du numéro papier et mise en ligne

Bibliographie indicative

Abdellatif A. (2021), « Marginalized to double marginalized: My mutational intersectionality between the East and the West », Gender, Work & Organization, vol. 28, n° 1, p. 58-65.

Abdelnour S. (2017), Moi, petite entreprise, Paris, Presses Universitaires de France.

Aubry A. (2019), « Le bénévolat d’hommes migrants en Suisse : travail gratuit et mise à l’épreuve civique », Critique internationale, vol. 84, n° 3, p. 147-164.

Ballatore M., Bertrand J.-B. (2019), « La précarisation des parcours sur le segment secondaire de l’emploi à la Commission européenne de Bruxelles », Émulations - Revue de sciences sociales, vol. 28, p. 47-61.

Barthou É. (2019), « L’expérience scolaire d’élèves migrants et descendants de migrants au prisme des choix organisationnels des établissements », Migrations Société, vol. 176, n° 2, p. 79-94.

Bataille P., Le Feuvre N., Kradolfer Morales S. (2017), «  Should I stay or should I go? The effects of precariousness on the gendered career aspirations of postdocs in Switzerland », European Educational Research Journal, vol. 16, n° 2-3, p. 313-331.

Behar D. (2006), « Les voies internationales de la reproduction sociale », Revue européenne des migrations internationales, vol. 22, n° 3, p. 39-78.

Behar M. (2021), Faire le Collège d’Europe. Une sociologie de la formation des classes dominantes aux métiers de l’Europe, Thèse de Doctorat. Université de Strasbourg.

Benson M., O’Reilly K. (2016), « From lifestyle migration to lifestyle in migration: Categories, concepts and ways of thinking », Migration Studies, vol. 4, n° 1, p. 20-37.

Béroud S., Bouffartigue P. (dir.) (2009), Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives ? Paris, La Dispute.

Bone K.D. (2019), « “I don’t want to be a vagrant for the rest of my life”: young peoples’ experiences of precarious work as a “continuous present” », Journal of Youth Studies, vol. 22, n° 9, p. 1218-1237.

Bresson M. (2020), « Chapitre 3. Causes de la précarité et processus de précarisation », in Sociologie de la précarité, Paris, Armand Colin (Cursus), p. 91-132.

Bühlmann F., David T., Mach A. (2013), « Cosmopolitan Capital and the Internationalization of the Field of Business Elites: Evidence from the Swiss Case », Cultural Sociology, vol. 7, n° 2, p. 211-229.

Camenisch A. (2022), « Middling whiteness: The shifting positionalities of Europeans in China », Ethnicities, vol. 22, n° 1, p. 128-145.

Chauvin S. (2010), Les agences de la précarité: journaliers à Chicago, Paris, Seuil.

Chupin I. (2014), « Précariser les diplômés ? Les jeunes journalistes entre contraintes de l’emploi et ajustements tactiques », Recherches sociologiques et anthropologiques, vol. 45, n° 2, p. 103-125.

Cingolani P. (2014), « Les travailleurs des industries culturelles, entre passion et précarisation ? Essai de comparaison sur deux expériences socioprofessionnelles : pigistes à Paris, monteurs à Lima », Recherches sociologiques et anthropologiques, vol. 45, n° 2, p. 39-59.

Cingolani P. (2017), La précarité, Paris, Presses Universitaires de France (Que sais-je ?).

Cingolani P. (2022), « De la confiscation capitaliste à l’appropriation collective. Plateformes, lutte des coursiers et créativité sociale », EcoRev’, vol. 52, n° 1, p. 152-166.

Closon C., Cock V.D., Aguirre Sánchez Beato S. (2018), « L’excellence a-t-elle un genre ? », Striges en tous genres, vol. 35, p. 55-71.

Colombi D. (2016), Les usages de la mondialisation. Mobilité internationale et marché du travail en France, Thèse de Doctorat, Institut d’études politiques de Paris.

Cosquer C. (2018), «Expat» à Abu Dhabi. Blanchité et construction du groupe national chez les migrant·e·s français·es, Thèse de Doctorat, Institut d’études politiques de Paris.

Courtois A., Sautier M. (2022), « Academic Brexodus? Brexit and the dynamics of mobility and immobility among the precarious research workforce », British Journal of Sociology of Education.

Cousin B., Chauvin S. (2021), « Is there a global super-bourgeoisie ? », Sociology Compass, vol. 15, n° 6, p. 1-15.

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Jamoulle P. (2005), Des hommes sur le fil: la construction de lidentité masculine en milieux précaires, Paris, La Découverte.

Jounin N. (2009), Chantier interdit au public : Enquête parmi les travailleurs du bâtiment, Paris, La Découverte.

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Maestripieri L. (2014), « Les jeunes consultants en management entre précarité et ambition », Recherches sociologiques et anthropologiques, vol. 45, n° 2, p. 127-147.

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Moorhead R. (2014), « Precarious Professionalism: Some Empirical and Behavioural Perspectives on Lawyers », Current Legal Problems, vol. 67, n° 1, p. 447-481.

Naudet J. (2012), « Mobilité sociale et explications de la réussite en France, aux États-Unis et en Inde », Sociologie, vol. 3, n° 1, p. 39-59.

Okas L. (2007), « Faire de nécessité vertu. Pratiques de la précarité des journalistes dans deux entreprises d’audiovisuel public », Sociétés contemporaines, vol. 65, n° 1, p. 83-111.

Pan Ké Shon J.-L. (2011), « La ségrégation des immigrés en France : état des lieux », Population & Sociétés, vol. 477, n° 4, p. 1-4.

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Styhre A. (2017), Precarious Professional Work: Entrepreneurialism, Risk and Economic Compensation in the Knowledge Economy, London, Springer.

Vallot P. (2016), « Petits-enfants d’immigrés face aux études longues. Un rapport au système scolaire socialement et historiquement situé », Revue française de sociologie, vol. 57, n° 2, p. 241-268.

Vallot P. (2019), « Le diplôme et la profession : deux composantes de la classe sociale en France et en Allemagne », L’Année sociologique, vol. 69, n° 2, p. 425–450.

Wagner A.-C. (1998), Les nouvelles élites de la mondialisation : Une immigration dorée en France, Paris, Presses Universitaires de France.

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Wagner A.C., Réau B. (2015), « Le capital international : un outil d’analyse de la reconfiguration des rapports de domination », in Siméant J., Guide de l’enquête globale en sciences sociales, Paris, CNRS Éditions, p. 33-46.

Wilkinson A., Barry M.  (2020), « Unpaid work experience and internships: a growing and contested feature of the future of work », in The Future of Work and Employment, Cheltenham, Edward Elgar Publishing.