« Chaque village est un État » ?

La bureaucratisation au village en Côte d’Ivoire

Auteurs

  • Léo Montaz CERAPS, Université de Lille/CNRS

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.037.02

Mots-clés :

gouvernementalité, décentralisation, recomposition politique, chefferie villageoise, autochtonie

Résumé

Cet article interroge les processus de démocratisation des zones rurales africaines à travers les pratiques de bureaucratisation au sein d’un village du pays bété, au centre-ouest ivoirien. Ces pratiques se sont accentuées avec l’intégration de ce village à la commune de Gagnoa. En s’appuyant sur l’étude ethnographique des élections pour le président des jeunes, cet article éclaire les processus hybrides qui concourent à la légitimation de nouveaux acteurs politiques dans le champ de la politique villageoise. Une attention particulière est accordée à la catégorie des jeunes, qui s’impose depuis maintenant trois décennies comme centrale dans le jeu politique local.

Biographie de l'auteur

Léo Montaz, CERAPS, Université de Lille/CNRS

docteur en ethnologie et enseignant-chercheur en science politique à l’Université de Lille. Il est membre du CERAPS (Université de Lille/CNRS) ainsi que de l’ANR Post-war Agrarian Capitalism : a Comparative Perspective (PWACCOP). Il est l’auteur de l’ouvrage Retour au village, Jeunesse et pouvoirs en Côte d’Ivoire (2020) publié chez Karthala. Ses recherches, réalisées en Côte d’Ivoire, portent sur les dynamiques politiques en milieu rural, sur la politisation des jeunes et sur les mesures d’apaisement des tensions en période de « post-crise ». Dans cette optique, il a notamment mené des enquêtes sur la réinsertion des « démobilisés » à l’issue de la crise ivoirienne, au sein de l’ANR Sortir de la Violence (SoV).

Téléchargements

Publiée

2021-03-19

Comment citer

Montaz, L. (2021) « « Chaque village est un État » ? La bureaucratisation au village en Côte d’Ivoire », Emulations - Revue de sciences sociales, (37), p. 23–35. doi: 10.14428/emulations.037.02.