Poteries de terre et boutons de nacre
Artisanat et pluriactivité ouverte dans le village de Favières (Meurthe-et-Moselle), de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.043-44.06Mots-clés :
artisanat rural, pluriactivité, proto-industrialisation, VerlagssystemRésumé
Le village de Favières montre une intéressante variante du processus de proto-industrialisation et de ses conséquences. Situé sur des terres agricoles médiocres, il ne doit son développement qu’à l’essor d’un artisanat tourné vers l’exportation. Au XVIIIe siècle, celui-ci exploite les ressources locales (bois, pierre, argile, chanvre) et fournit essentiellement les campagnes environnantes, parfois assez éloignées. Au XIXe siècle, de nouvelles fabrications se mettent en place dans le cadre du Verlagssystem. Elles passent désormais par des entrepreneurs urbains et sont en partie destinées à une clientèle plus citadine (broderie, passementerie, boutons de nacre). Ce changement de production s’accompagne d’une plus grande perméabilité entre les mondes de l’agricul- ture et de l’artisanat, mais aussi de faibles salaires pénalisant tout particulièrement les femmes, situation qui va accélérer le départ des jeunes adultes vers le bassin industriel de Nancy et entraîner un déclin démographique.
Téléchargements
Publiée
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
(c) Tous droits réservés Emulations - Revue de sciences sociales 2023
Ce travail est disponible sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International .