Poteries de terre et boutons de nacre

Artisanat et pluriactivité ouverte dans le village de Favières (Meurthe-et-Moselle), de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle

Auteurs

  • Jean-Pierre Legendre Conservateur général du Patrimoine, service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.043-44.06

Mots-clés :

artisanat rural, pluriactivité, proto-industrialisation, Verlagssystem

Résumé

Le village de Favières montre une intéressante variante du processus de proto-industrialisation et de ses conséquences. Situé sur des terres agricoles médiocres, il ne doit son développement qu’à l’essor d’un artisanat tourné vers l’exportation. Au XVIIIe siècle, celui-ci exploite les ressources locales (bois, pierre, argile, chanvre) et fournit essentiellement les campagnes environnantes, parfois assez éloignées. Au XIXe siècle, de nouvelles fabrications se mettent en place dans le cadre du Verlagssystem. Elles passent désormais par des entrepreneurs urbains et sont en partie destinées à une clientèle plus citadine (broderie, passementerie, boutons de nacre). Ce changement de production s’accompagne d’une plus grande perméabilité entre les mondes de l’agricul- ture et de l’artisanat, mais aussi de faibles salaires pénalisant tout particulièrement les femmes, situation qui va accélérer le départ des jeunes adultes vers le bassin industriel de Nancy et entraîner un déclin démographique.

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Publiée

2023-10-18

Comment citer

Legendre, J.-P. (2023) « Poteries de terre et boutons de nacre: Artisanat et pluriactivité ouverte dans le village de Favières (Meurthe-et-Moselle), de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle », Emulations - Revue de sciences sociales, (43-44), p. 85–104. doi: 10.14428/emulations.043-44.06.