« Abandonner le travail à la main » ?
Les ateliers de tuilerie français au XIXe siècle, une production locale face à la mécanisation
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.043-44.05Mots-clés :
tuilerie, briqueterie, mécanisation, révolution industrielle, brevetRésumé
Cet article examine les modifications des expériences de travail dans les tuileries françaises au XIXe siècle, à une époque de tensions et de transitions entre un modèle d’organisation hérité de l’époque moderne, et de nouvelles réalités issues des deux révolutions industrielles. Les ateliers originels, employant moins d’une dizaine de personnes, établissaient des liens forts avec leurs alentours, ouvriers comme patrons pratiquant la polyactivité et les produits étant généralement vendus dans les communes limitrophes. Le développement des moyens mécaniques eut des effets variables : certaines machines simples, relativement peu coûteuses et ne modifiant pas en profondeur la chaîne opératoire, furent rapidement adoptées. Les machines à mouler remettaient en cause la logique même du travail, et forçaient une mise à niveau de la chaîne opératoire : les établissements qui investirent dans ces innovations gagnèrent dans le dernier quart du siècle une situation monopolistique dans un marché en développement, mettant fin à l’activité de la majeure partie des tuileries ayant conservé leur fonctionnement manuel.
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