« Travail précaire », « précarité »

Aller et retour

Auteurs

  • Patrick Cingolani Laboratoire de changement social et politique, Université Paris Diderot

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.028.11

Mots-clés :

précarité, travail précaire, conflits du travail, utopies communautaires, alternatives

Résumé

Pour conclure ce dossier, Patrick Cingolani, essaie de penser ensemble les deux univers de sens que recouvre, dans son acception la plus large, la notion de précarité telle qu’elle a été enrichie par la circulation internationale : les luttes d’un travail privé de ses droits et les expérimentations communautaires. Il envisage les horizons qu’ouvrent la précarité et les précaires pour « repenser les solidarités » aujourd’hui. L’auteur fait ainsi de la polysémie du champ sémantique et intellectuel de la précarité un outil porteur de nouvelles ambitions ainsi que de désirs émancipés de ceux que le capitalisme impose, un outil à travers lequel on peut expérimenter des manières de faire, de penser et de se penser. C’est précisément dans l’épaisseur des marges, des situations, des conditions et des revendications liées à la précarité qu’auteur·e·s et acteurs·trices ont trouvé de la matière et de l’énergie heuristique à même de nous sortir de l’ensorcellement du capitalisme et de la sidération impuissante devant les effondrements à venir.

Biographie de l'auteur

Patrick Cingolani, Laboratoire de changement social et politique, Université Paris Diderot

Professeur de sociologie à l’université Paris Diderot et directeur du Laboratoire de changement social et politique (LCSP). Il allie aux recherches sur l’histoire de la science sociale et sur les représentations du social (Morale et société, 1995 ; La république, les sociologues et la question politique, 2003) une perspective sociologique tournée vers le travail dans ses relations aux formes alternatives de vie. Il a plus particulièrement interrogé les catégories de travail précaire, précaire et précarité et publié sur ces thèmes : L’exil du précaire (1986), Révolutions précaires (2014) et récemment La précarité, Que sais-je ? (2017 – 5e édition mise à jour). Dans ces deux perspectives il a plus particulièrement réfléchi sur les diverses hybridations du social, les divers usages des savoirs, de la culture et autodidaxies, sur les pratiques de non consentement et d’évasion.

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Publiée

2019-02-20

Comment citer

Cingolani, P. (2019) « « Travail précaire », « précarité »: Aller et retour », Emulations - Revue de sciences sociales, (28), p. 147–155. doi: 10.14428/emulations.028.11.