Possession et ensorcellement comme « maladies chroniques »

Représentations et prises en charge chez les acteurs de la rouqya

Auteurs

  • Fatima Zohra Cherak Docteure en anthropologie, chercheure associée au GRAS, Université d’Oran 2, Algérie

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.027.07

Mots-clés :

rouqya, maladie chronique, soins, islam, Algérie, Egypte

Résumé

La rouqya, visible depuis les années 1990 en Algérie et en Égypte, se présente comme une pratique thérapeutique islamique. Ses acteurs, les malades et leurs familles, s’interrogent sur la maladie et le malheur qui perdurent. Leur itinéraire thérapeutique s’appuie sur la biomédecine et d’autres soins non conventionnels où la maladie « naturelle » côtoie les entités surnaturelles également tenues responsables de la souffrance. Les symptômes sont interprétés, évalués, pris en charge dans un processus de quête de guérison durant des mois, voire des années. La rouqya inscrit la souffrance dans la logique d’une agression extérieure par les djinns et les jeteurs de sort. Bien que Dieu soit reconnu comme acteur suprême, l’étiologie de la possession et de la sorcellerie est privilégiée pour expliquer une certaine chronicité de la maladie et la permanence ou le renouvellement du malheur, d’où l’intérêt de l’engagement thérapeutique dans un modèle exorcistique tel que la rouqya.

 

Biographie de l'auteur

Fatima Zohra Cherak, Docteure en anthropologie, chercheure associée au GRAS, Université d’Oran 2, Algérie

Fatima Zohra Cherak est titulaire d’un doctorat d’anthropologie depuis le 15 décembre 2007, obtenu à l’Université Aix-Marseille I. Chercheure associée à l’IREMAM de 2008-2011 (Equipe 5 - Marges et identités plurielles du nord de l’Afrique), elle est actuellement chercheure associée au GRAS (Université d’Oran 2).

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Publiée

2019-03-05

Comment citer

Cherak, F. Z. (2019) « Possession et ensorcellement comme « maladies chroniques »: Représentations et prises en charge chez les acteurs de la rouqya », Emulations - Revue de sciences sociales, (27), p. 97–111. doi: 10.14428/emulations.027.07.