L’impact de la responsabilité féminine dans la gestion de l’environnement
Regards à partir du principe « Responsabilité » de Hans Jonas
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.014.008Mots-clés :
Hans Jonas, féminisme, écologieRésumé
Il est un constat : parler de la nature ou de la biosphère n’implique plus que la simple sphère privée puisqu’à l’instar du mouvement économique, la gestion de l’environnement s’est aujourd’hui globalisée. Pourtant malgré cette mondialisation, la résolution de la question écologique n’est effective qu’une fois prise dans sa dimension locale et familiale. Or, à ce niveau, la question de l’écologie rejoint parfois celle du féminisme. En effet, nombreux considèrent désormais la femme comme une force incontournable dans la protection de l’environnement.
Le rôle de la femme africaine dans la sauvegarde de l’environnement est par exemple essentiel ; la femme apporte bel et bien, là-bas, une plus-value en matière de protection de l’environnement. Cette conception de la responsabilité féminine rejoint d’ailleurs la préoccupation jonassienne de la prise en charge temporelle de l’environnement, ainsi que le stipule sa maxime principale : « Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » (Jonas 1990 : 40).
Mais ce parti pris écologiste met en débat les courants du féminisme que sont l’essentialisme féministe et le constructivisme féministe. Si, pour le premier, la différence entre l’homme et la femme souligne les atouts féminins, rendant ainsi la femme « naturellement » attirée vers la gestion de l’environnement, le second estime que l’homme et la femme sont « égaux » et que le rapprochement femme-nature constitue une « animalisation ».
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