Des Israéliens en Europe
désirs d’ailleurs et dispositions à la mobilité
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.017.007Mots-clés :
migrations, mobilités transnationales, Israël, Europe, sionisme, AshkénazesRésumé
Pays d’immigration, Israël a connu tout au long de son existence un mouvement inverse d’émigration. Pendant longtemps, celui-ci a concerné très majoritairement les pays anglo-saxons et en particulier les États-Unis. Depuis quelques années néanmoins, l’Europe et notamment Berlin font figure de nouvelles destinations. Nous suggérons dans cet article que les motifs qui guident les Israéliens vers des pays tels que l’Allemagne et la France, qui ont pour caractéristique commune d’être non-anglophones et d’avoir développé un système social efficace, diffèrent de ceux mis en avant dans les travaux antérieurs sur les pays anglo-saxons, à savoir des motifs principalement économiques. Nous proposons pour cela d’analyser les explications formulées par deux groupes d’acteurs pour justifier leur installation ou leur projet d’installation dans ces pays : des Israéliens installés à Paris et Berlin d’une part, et des candidats au départ rencontrés en Israël d’autre part. Cet article revient également sur les ressources permettant la réalisation de ces projets migratoires, montrant ainsi que ces derniers sont directement liés à des dispositions sociales susceptibles d’être converties en dispositions à la mobilité.