Des Israéliens en Europe

désirs d’ailleurs et dispositions à la mobilité

Auteurs

  • Karine Lamarche Centre nantais de sociologie, CNRS
  • Arthur Pacalet Sciences Po – Centre de recherche français à Jérusalem

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.017.007

Mots-clés :

migrations, mobilités transnationales, Israël, Europe, sionisme, Ashkénazes

Résumé

Pays d’immigration, Israël a connu tout au long de son existence un mouvement inverse d’émigration. Pendant longtemps, celui-ci a concerné très majoritairement les pays anglo-saxons et en particulier les États-Unis. Depuis quelques années néanmoins, l’Europe et notamment Berlin font figure de nouvelles destinations. Nous suggérons dans cet article que les motifs qui guident les Israéliens vers des pays tels que l’Allemagne et la France, qui ont pour caractéristique commune d’être non-anglophones et d’avoir développé un système social efficace, diffèrent de ceux mis en avant dans les travaux antérieurs sur les pays anglo-saxons, à savoir des motifs principalement économiques. Nous proposons pour cela d’analyser les explications formulées par deux groupes d’acteurs pour justifier leur installation ou leur projet d’installation dans ces pays : des Israéliens installés à Paris et Berlin d’une part, et des candidats au départ rencontrés en Israël d’autre part. Cet article revient également sur les ressources permettant la réalisation de ces projets migratoires, montrant ainsi que ces derniers sont directement liés à des dispositions sociales susceptibles d’être converties en dispositions à la mobilité.

Bibliographies de l'auteur

Karine Lamarche, Centre nantais de sociologie, CNRS

Chargée de recherche au CNRS et membre du CENS (Centre nantais de sociologie). Après une thèse de sociologie politique consacrée aux Israéliens engagés contre l’occupation aux côtés des Palestiniens, elle travaille aujourd’hui sur le rapport à la citoyenneté et l’émigration israélienne en Europe. Elle est l’auteure de plusieurs articles parus notamment dans Cultures & conflits et Participations, ainsi que de Militer contre son camp ?, publié en 2013 aux Presses universitaires de France (PUF).

Arthur Pacalet, Sciences Po – Centre de recherche français à Jérusalem

Etudiant en sciences politiques à Sciences Po où il a obtenu un master d’affaires publiques. Il a également étudié l’hébreu et les études israéliennes à l’université de Tel Aviv. Son mémoire de recherche, portant sur l’émigration israélienne, a été rédigé sous la supervision du Centre de recherche français à Jérusalem.

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Publiée

2016-12-22

Comment citer

Lamarche, K. et Pacalet, A. (2016) « Des Israéliens en Europe: désirs d’ailleurs et dispositions à la mobilité », Emulations - Revue de sciences sociales, (17), p. 17–31. doi: 10.14428/emulations.017.007.