Saisir la vie amoureuse par le croisement des méthodes
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.018.003Mots-clés :
amour, autoethnographie, grounded theory, handicap, méthodologieRésumé
Dans cet article, je souhaiterais montrer l’intérêt de croiser plusieurs méthodes de recueil de données pour étudier un processus interpersonnel comme l’amour. De l’amour, il n’est question ici que de l’amour eros, l’amour entre partenaires, ce que les anglophones appellent romantic relationships. La réflexion se limite aussi uniquement à des sociétés occidentales, mes terrains comprenant la France, les USA (principalement la Californie), et l’Espagne (principalement la Catalogne). L’expérience amoureuse est à la fois répandue, partagée, ordinaire, elle est co-construite dans des interactions, mais elle est aussi personnelle, intime et profonde. La Grounded Theory offre un cadre méthodologique permettant de gérer la variété des représentations de l’amour. Mais elle ne présume pas des techniques de recueil de données à mettre en œuvre. Au contraire, elle laisse la possibilité de travailler sur des données diversifiées afin d’explorer les différentes dimensions de l’amour. J’exposerai ici mon propre cheminement méthodologique, suivant l’ordre chronologique du déploiement de la recherche que je mène dans le cadre d’un doctorat en sociologie sur la vie amoureuse d’hommes lésés médullaires. Il s’est trouvé que cet ordre suive aussi une logique dans le type de données recueillies : public, privé, intime, des données dont les apports complémentaires permettent de pleinement saisir les histoires de vie amoureuse.
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