L’institutionnalisation de la communication publique

La contribution d’une association professionnelle au travail de légitimation

Auteurs

  • Amina Lasfar Amina Lasfar (France) est docteur en Science politique chercheure au Centre de recherche sur l’action politique en Europe (CNRS-RENNES, UMR 6051, équipe journalisme et espace public). Elle est enseignante à l’Université Catholique de l’Ouest (Angers) et dirige un master de communication publique, ses travaux de recherche portent sur des problématiques en lien avec la communication publique et la communication politique. amina.lasfar@uco.fr
  • Pierre Leroux Pierre Leroux (France) est docteur en Science politique, professeur en Science de l’information et la communication, membre du CRAPE-Arènes (UMR 6051, équipe journalisme et espace public). Il est enseignant à l’Université Catholique de l’Ouest (Angers). En dehors de recherches sur les transformations du journalisme à la télévision et les nouveaux formats informatifs (La politique sur un plateau, Puf, 2013), il a publié au fil des ans de nombreux articles sur l’espace local et la communication, ainsi que sur les professionnels de ce domaine, dans diverses revues scientifiques et chapitres d’ouvrages. pierre.leroux@uco.fr

DOI :

https://doi.org/10.14428/rcompro.vi4.783

Mots-clés :

Communication publique, communication politique, organisation professionnelle, institutionnalisation, légitimation professionnelle

Résumé

La revendication d’un domaine de la « communication publique » constitue une forme d’aboutissement d’un long processus de valorisation d’un domaine de compétence et d’exercice distinct d’autres professions proches et de reconnaissance d’une spécificité et d’un savoir-faire qui justifierait la revendication d’une labellisation en tant que profession. C’est en effet sous les termes de « communication publique » et de « communicants publics » que l’on désigne aujourd’hui en France un secteur d’activités pour l’essentiel constitué de professionnels rattachés aux institutions politiques et administratives. En combinant démarche compréhensive et objectivation, nous reviendrons, dans ce travail, sur les conditions sociopolitiques qui ont permis de poser progressivement, en France, les bases de reconnaissance de l’existence d’une « nouvelle » profession, pour nous intéresser ensuite aux enjeux de l’institutionnalisation des métiers de la communication publique à travers la contribution de la principale association de « professionnels de la communication publique » (Cap’Com), en mettant l’accent sur la portée et les limites de cette action ainsi que les modèles dont elle s’est inspirée pour son travail de légitimation professionnelle.

The identification of a specific field of “Public Communication” marks the end of a long process in which the existence of a set of skills quite distinct from those of other related and/or competing professions has finally been recognised. It also acknowledges the specific area of expertise that justifies its claim to be classed as a “profession”. Indeed, in France today the terms “public communication” and “public communicator” are used to denote a sector of the economy that is composed mainly of professional people working for political and administrative institutions. Approaching the subject comprehensively and objectively, this study examines the socio-political conditions that laid the foundations in France for the gradual recognition of a “new” profession. We then consider the issues surrounding the institutionalisation of public communication professions by looking at the contribution made by the principal association of “public communications professionals” (Cap’Com), while emphasising the extent and limits of its activities and the models that provided the inspiration for its work in placing the profession on a legitimate footing.  

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Publiée

2017-01-26