Une critique furtive de l’État social

Une perspective théorique pour comprendre le non-recours raisonné aux prestations sociales

Auteurs

  • Jean-Pierre Tabin Haute école de travail social Lausanne, HES-SO, Suisse
  • Frédérique Leresche Haute école de travail social Lausanne, HES-SO et Université de Genève, UNIGE, Suisse

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.varia.026

Mots-clés :

Non-recours, politique sociale, hégémonie, études subalternes et post/décoloniales, prestations sociales

Résumé

Dans cet article, nous partons d’un angle mort de la théorie de la construction des problèmes sociaux, celui de la résistance des publics à la définition institutionnalisée des problèmes et de leurs solutions. Nous montrons d’abord que la positivité des droits sociaux pour leurs publics potentiels a un caractère hégémonique. Puis nous examinons les recherches existantes sur le non-recours aux droits sociaux pour indiquer qu’il n’est pas toujours, ou pas seulement dû à des dysfonctionnements administratifs, à un manque d’habileté sociale ou à des processus de stigmatisation sociale, il peut être une réaction au pouvoir de l’État. Ce type de non-recours repose sur une critique que nous qualifions de « furtive » en raison du caractère hégémonique de la positivité des droits sociaux. Comme piste pour l’étudier, nous proposons de mobiliser des outils inspirés des perspectives anthropologiques subalterne, postcoloniale et décoloniale.

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Publiée

2019-10-10

Comment citer

Tabin, J.-P. et Leresche, F. (2019) « Une critique furtive de l’État social: Une perspective théorique pour comprendre le non-recours raisonné aux prestations sociales », Emulations - Revue de sciences sociales, 999. doi: 10.14428/emulations.varia.026.

Numéro

Rubrique

2019