De l’invisibilité au déni de l’intersectionnalité
Les plaintes pour discrimination liée au VIH en Belgique
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.03536.07Mots-clés :
intersectionnalité, VIH/Sida, santé, discrimination, stigmatisationRésumé
Malgré les progrès thérapeutiques dans la lutte contre le VIH/sida, les discriminations à l’égard des personnes séropositives semblent perdurer. Afin de les objectiver dans le contexte de la Belgique, nous avons mené une enquête sur les plaintes déposées à Unia, le Centre belge pour l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations. Dans un premier temps, nous montrons comment les effets de ces discriminations sont largement sous-estimés, y compris sur la santé et par les victimes elles-mêmes. Nous analysons, dans un second temps, la tension entre l’importance de l’intersectionnalité de la sérophobie avec l’homophobie, le racisme et le sexisme et les difficultés, voire les incapacités, à la saisir du point de vue des requérant·e·s et encore davantage du point de vue des institutions. Enfin, nous soulignons à quel point l’intersectionnalité permet d’identifier les groupes les plus vulnérables et comment la sérophobie en arrive à concerner les membres de ces groupes qui ne vivent pas avec le VIH, tout en étant identifiés comme tels.
Publiée
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
(c) Tous droits réservés Emulations - Revue de sciences sociales 2020
Ce travail est disponible sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International .