Regards croisés de mères, de donneurs et d’enfants de familles lesboparentales en France

Auteurs

  • Isabel Côté Université du Québec en Outaouais, département de travail social, Canada.
  • Martine Gross Centre national de la recherche scientifique, CESOR, France.
  • Kévin Lavoie Université de Laval, École de travail social et de criminologie, Canada.
  • Line Chamberland Université du Québec à Montréal, département de sexologie, Canada.

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.032.07

Mots-clés :

famille lesboparentale, mère, donneur, enfant, relations familiales, France

Résumé

En France, la plupart des mères lesbiennes se tournent vers la procréation médicalement assistée (PMA) pour fonder une famille. Un certain nombre d’entre elles ont  cependant recours à un « donneur connu », c’est-à-dire un homme de leur entourage qui accepte de faire un don pour les aider à devenir mères sans pour autant revendiquer une paternité légale. Cet article explore cette configuration familiale en documentant les relations entretenues entre les mères lesbiennes, leur donneur, mais également les enfants issus de ses dons. Quatre rôles endossés par le donneur se dégagent en fonction de la proximité établie avec les mères et de la relation entretenue ou non avec l’enfant au fil du temps : 1) une « quasi » coparentalité planifiée ; 2) un donneur considéré comme un père par une partie de la famille ; 3) un donneur « proche » ou 4) un donneur « distant », voire inconnu.

Bibliographies de l'auteur

Isabel Côté, Université du Québec en Outaouais, département de travail social, Canada.

Professeure agrégée au Département de travail social de l’Université du Québec en Outaouais et cochercheure au sein du Partenariat de recherche SAVIELGBTQ financé par le conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Ses intérêts de recherche portent sur la procréation assistée à l’aide d’autrui, la diversité sexuelle et de genre et les méthodologies de recherche centrées sur l’enfant. Avec Kévin Lavoie (Université Laval) et Jérôme Courduriès (Université Toulouse Jean Jaurès), elle a codirigé l’ouvrage Perspectives internationales sur la gestation pour autrui : Expériences des personnes concernées et contextes d'action publié aux Presses de l’Université du Québec en 2018.

Martine Gross, Centre national de la recherche scientifique, CESOR, France.

Sociologue au Centre d’études en sciences sociales des religions (CNRS, EHESS). Elle a consacré la plupart de ses travaux à l’homoparentalité depuis une vingtaine d’années et a publié ou dirigé de nombreux ouvrages sur ce thème. Elle est notamment l’auteure de Idées reçues sur l’homoparentalité, publié au Cavalier Bleu en
2018, de Choisir la paternité gay publié chez Eres en 2012.

Kévin Lavoie, Université de Laval, École de travail social et de criminologie, Canada.

Travailleur social et professeur adjoint à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval, à Québec (Canada). Il est chercheur au Centre de recherche sur l’adaptation des jeunes et des familles à risque (JEFAR), ainsi que membre de l’équipe interdisciplinaire Paternité, famille et société. Ses travaux de recherche et d’enseignement se situent au carrefour de la diversité familiale, sexuelle et de genre. Il s’intéresse plus particulièrement aux aspects familiaux, sociaux et normatifs de la procréation assistée par autrui, notamment en contexte homoparental. Il a codirigé l’ouvrage collectif Perspectives internationales sur la gestation pour autrui : expériences des personnes concernées et contextes d’action, paru en 2018 aux Presses de l’Université du Québec.

Line Chamberland, Université du Québec à Montréal, département de sexologie, Canada.

Sociologue de formation, elle est professeure au Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Tout d’abord intéressée à l’histoire des lesbiennes, elle a par la suite réalisé plusieurs études sur les différentes formes d’exclusion sociale des personnes marginalisées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, dans les milieux de travail, les milieux scolaires et les services sociaux et de santé. Depuis 2011, elle est titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie à l’UQAM, et depuis 2016, directrice du Partenariat de recherche SAVIE-LGBTQ. Elle a reçu en 2014 le prix Pierre Dansereau qui récompense l’engagement social d’un chercheur.

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Publiée

2020-04-18

Comment citer

Côté, I., Gross, M., Lavoie, K. et Chamberland, L. (2020) « Regards croisés de mères, de donneurs et d’enfants de familles lesboparentales en France », Emulations - Revue de sciences sociales, (32), p. 75–89. doi: 10.14428/emulations.032.07.