Faire œuvre de soi. Comparaison ethnographique des effets du néolibéralisme dans un mouvement spirituel et au sein d’un cercle d’affaires bruxellois
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.varia.035Mots-clés :
anthropologie, néolibéralisme, entrepreneur, élite, développement personnelRésumé
Cet article, écrit à quatre mains, s’interroge sur les formes et les rôles que prennent les collectifs au sein des sociétés néolibérales, à partir d’une analyse comparée de deux recherches ethnographiques différentes : l’une menée par Bénédicte Fontaine au sein d’un cercle d’affaires bruxellois, le Club, et l’autre conduite par Justine Vleminckx au sein d’un mouvement spirituel international, la Rainbow Family. Nous proposons, à partir de nos deux terrains de recherche distincts, de donner à voir les expressions situées de l’idéologie néolibérale, et spécifiquement de l’injonction contemporaine à être entrepreneur de soi, c’est-à-dire à être manifestement un sujet actif de sa vie et de son propre bonheur. Nous nous intéresserons aux discours particuliers que cette injonction génère et les conséquences qu’elle a sur les individus, leur rapport au monde et leur rapport au collectif.