Paradoxes dans l’aide humanitaire

l’action humanitaire comme procédure contradictoire

Auteurs

  • Steve Ringel Docteur en anthropologie sociale et ethnologie LAS, chercheur associé à l’IRD (Paris, France)

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.004.001

Résumé

Boltanski s’appuie sur Kouchner pour dire qu’à « la différence de la justice, l’action humanitaire n’est pas une procédure contradictoire »[1]. Même si Harrell-Bond (1986) et De Waal (1989) avaient démontré que l’aide humanitaire peut être perçue comme étant imposée, ce n’est qu’aujourd’hui que l’argumentation de Boltanski devient bancale. Pourquoi aujourd’hui ? L’introduction de standards afin de pouvoir quantifier des résultats est un mouvement irréversible dans l’aide humanitaire. En exemplifiant ce mouvement, le présent article a pour but de montrer à quel point l’aide peut être vue comme une procédure contradictoire et paradoxale. Dans ce texte, je me réfère avant tout à mon terrain de recherche, à savoir les oppositions de désirs et de croyances dans le secteur de l’aide humanitaire.


[1] Boltanski L. (1993): La souffrance à distance, Morale humanitaire, médias et politique. Paris: Métailié, p.266.

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Publiée

2018-09-11

Comment citer

Ringel, S. (2018) « Paradoxes dans l’aide humanitaire: l’action humanitaire comme procédure contradictoire », Emulations - Revue de sciences sociales, (4), p. 3–12. doi: 10.14428/emulations.004.001.

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