Traumatismes et rituels du nationalisme flamand
éclairage psycho-social d’anecdotes choisies de la crise politique belge
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.010.006Mots-clés :
nationalisme, Flandre, N-VA, psychologie politique, crise politique belge (2007-2011), Vamik VolkanRésumé
Comme l’ironisait le célèbre politologue Robert Jervis, se passer de la psychologie pour comprendre un événement politique revient à effectuer une « recherche d’ivrogne » ; tel l’ivrogne qui cherche ses clefs là où le lampadaire éclaire plutôt que là où il est susceptible de les avoir égarées, le politologue a souvent tendance à lire les événements politiques avec ses seuls outils parce qu’ils lui sont immédiatement disponibles, et non avec les approches les plus pertinentes. En l’espèce, nous pensons que la crise de formation gouvernementale qu’a connue la Belgique en 2010-2011 peut être abordée sous l’angle psychologique. Plus spécifiquement, nous tentons ici de considérer certaines dynamiques psychologiques du nationalisme flamand, à travers une exposition de ses manifestations durant la crise.