Reconstruction de la mémoire de la dictature par les jeunes militants syndicaux et « pobladores » au Chili

Auteurs

  • Francisca Gutiérrez-Crocco Doctorante à l'EHESS
  • Nicolás Angelcos Doctorant à l'EHESS

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.011.001

Mots-clés :

pobladores, syndicat, mouvement social, politisation, mémoire collective, action collective

Résumé

Le coup d’État de 1973 a marqué une véritable rupture dans toutes les sphères de la vie sociale au Chili. Afin d’éviter les conflits, les autorités ont voulu imposer aux nouvelles générations l’indifférence par rapport à cet événement, en soulignant plutôt les possibilités que leur offre le présent. Pourtant, sous certaines conditions, les jeunes parviennent à se confronter à ce « régime de mémoire héritée ». S’intéressant aux syndicats et organisations de « pobladores », cet article veut analyser la manière dont l’engagement dans l’action collective amène les nouveaux militants à réinterpréter le passé collectif et, dans le même mouvement, à transformer leur rapport à la politique. Comme nous le montrerons, les conclusions de ce processus ne sont fondées sur aucune téléologie définie à l’avance.

Bibliographies de l'auteur

Francisca Gutiérrez-Crocco, Doctorante à l'EHESS

Etudie la sociologie à l’Université du Chili. Après l’obtention de sa licence en 2006, elle commence à travailler au Ministère de l’Éducation du Chili. Elle obtient le prix du Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO) afin de réaliser une recherche sur les travailleurs précaires au Chili, en Argentine et en Uruguay. Fin 2008, après son master, avec une bourse du gouvernement chilien, elle commence son doctorat, sous la direction de F. Dubet, à l’EHESS. Depuis 2012, elle est chargée d'une étude sur les inégalités professionnelles à l’IEP de Paris. Elle soutiendra sa thèse qui porte sur l’engagement syndical au Chili et en France au premier trimestre 2013.

Nicolás Angelcos, Doctorant à l'EHESS

Etudie la sociologie à l’Université du Chili. Après sa licence, il obtient une bourse du gouvernement chilien pour réaliser un master et une thèse de doctorat à l’EHESS, sous la direction de M. Wieviorka. Depuis 2010, il enseigne dans différentes universités chiliennes. Dans ses recherches doctorales, il analyse les processus de politisation menés par les jeunes issus des quartiers populaires à Santiago du Chili.

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Publiée

2012-01-03

Comment citer

Gutiérrez-Crocco, F. et Angelcos, N. (2012) « Reconstruction de la mémoire de la dictature par les jeunes militants syndicaux et « pobladores » au Chili », Emulations - Revue de sciences sociales, (11), p. 15–30. doi: 10.14428/emulations.011.001.