La différence sexuelle au cabinet des anthropologues parisiens à la fin du XIXe siècle
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.015.005Mots-clés :
anthropométrie, différence sexuelle, race, France, fin de siècleRésumé
Dans le dernier tiers du XIXe siècle, l’anthropologie biologique, et a fortiori, l’anthropométrie, se consacre en France comme une démarche scientifique que la standardisation des méthodes et des instruments doit garantir. Reposant sur un naturalisme direct, elle se présente comme une entreprise d’objectivation et de hiérarchisation des différences, principalement raciales. Dans cet article, il s’agit d’étudier comment, dans ce corpus anthropologique (notamment dans les travaux de la Société d’Anthropologie de Paris) la différence sexuelle, qui pouvait troubler les classifications raciales, va être redéfinie comme une différence variable selon les races, au risque de saper les fondements naturalistes sur lesquels repose cette différence des sexes.