La différence sexuelle au cabinet des anthropologues parisiens à la fin du XIXe siècle

Auteurs

  • Eva Rodriguez

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.015.005

Mots-clés :

anthropométrie, différence sexuelle, race, France, fin de siècle

Résumé

Dans le dernier tiers du XIXe siècle, l’anthropologie biologique, et a fortiori, l’anthropométrie, se consacre en France comme une démarche scientifique que la standardisation des méthodes et des instruments doit garantir. Reposant sur un naturalisme direct, elle se présente comme une entreprise d’objectivation et de hiérarchisation des différences, principalement raciales. Dans cet article, il s’agit d’étudier comment, dans ce corpus anthropologique (notamment dans les travaux de la Société d’Anthropologie de Paris) la différence sexuelle, qui pouvait troubler les classifications raciales, va être redéfinie comme une différence variable selon les races, au risque de saper les fondements naturalistes sur lesquels repose cette différence des sexes.

Biographie de l'auteur

Eva Rodriguez

Doctorante en science politique (Université Paris 8/CRESPPA-LabToP). Ses travaux de recherche portent sur la production scientifique du corps féminin, en France, sous la Troisième République. Avec d’autres, elle a co-coordonné Penser avec Donna Haraway, Paris, PUF, 2012 et le dossier « Sexonomie » de la revue Genre, sexualité & société, numéro 12, 2014.

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Publiée

2018-09-07

Comment citer

Rodriguez, E. (2018) « La différence sexuelle au cabinet des anthropologues parisiens à la fin du XIXe siècle », Emulations - Revue de sciences sociales, (15), p. 73–86. doi: 10.14428/emulations.015.005.