« Dites-moi quel crime il a commis et je vous dirai d’où il vient »

l’origine ethnique ou nationale des criminels et sa mention dans la presse dans l’affaire Joe Van Holsbeeck

Auteurs

  • Nicolas Van der Linden Université libre de Bruxelles
  • Olivier Klein Université libre de Bruxelles
  • Zacharia Bady Université de Lausanne
  • Assaad Elia Azzi Université libre de Bruxelles

DOI :

https://doi.org/10.14428/emulations.016.005

Mots-clés :

médias, criminalité, origine ethnique, stéréotype, valeur indicielle, valeur référentielle

Résumé

De nombreuses études montrent que la mention de l’origine ethnique ou nationale des criminels est une pratique répandue dans les médias occidentaux. Pour identifier la valeur que les journalistes attribuent à cette information, nous avons analysé les éditoriaux publiés par six quotidiens belges, relatifs à l’affaire Joe Van Holsbeeck, du nom d’un adolescent tué par des individus qui tentaient de voler son lecteur MP3. L’analyse met en évidence que cette information sort le crime de son contexte immédiat pour l’inscrire dans un système de représentations préexistantes. En ce sens, la mention de l’origine ethnique ou nationale des suspects a une portée davantage référentielle qu’indicielle.

Bibliographies de l'auteur

Nicolas Van der Linden, Université libre de Bruxelles

A obtenu son doctorat en psychologie à l’Université libre de Bruxelles où il est actuellement chercheur en psychologie de l’éducation et maître de conférences pour un cours de conflit et médiation. Sa thèse de doctorat, défendue en 2012, portait sur le rôle joué par le public dans la transmission de stéréotypes par les médias. Il collabore actuellement à un projet multi-institutionnel sur l’abandon et la persévérance au doctorat.

Olivier Klein, Université libre de Bruxelles

Professeur de psychologie sociale à l'Université libre de Bruxelles où il dirige le Centre de psychologie sociale et interculturelle. Il a obtenu son doctorat dans cette même université avant de faire un post-doctorat à l'Université du Minnesota. Ses recherches portent sur les relations intergroupes, la mémoire collective, la psychologie de l'alimentation et le genre. Il est actuellement co-directeur de la Revue internationale de Psychologie sociale.

Zacharia Bady, Université de Lausanne

Doctorant à l’Université de Lausanne. Ses recherches portent sur les aspects normatifs de l’expression de la mémoire collective dans des sociétés récemment exposées à des conflits intergroupes.  Il participe également à un projet de recherche international étudiant l’impact du pluralisme des mémoires collectives sur la résilience des communautés marquées par des conflits ethniques violents.

Assaad Elia Azzi, Université libre de Bruxelles

Professeur ordinaire à l’Université libre de Bruxelles. Il a obtenu son doctorat en psychologie à l’Université de Pennsylvanie ; il a ensuite enseigné à l’Université de Yale. Arrivé à l’ULB, il a créé une équipe de recherche en psychologie sociale et fondé l’Unité de psychologie sociale, dont il est le directeur. Ses recherches portent sur les relations intergroupes, l’acculturation, la discrimination et la perception de la justice.

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Publiée

2016-04-29

Comment citer

Van der Linden, N., Klein, O., Bady, Z. et Azzi, A. E. (2016) « « Dites-moi quel crime il a commis et je vous dirai d’où il vient »: l’origine ethnique ou nationale des criminels et sa mention dans la presse dans l’affaire Joe Van Holsbeeck », Emulations - Revue de sciences sociales, (16), p. 67–77. doi: 10.14428/emulations.016.005.

Numéro

Rubrique

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