De l’autorité ethnographique à l’autorité du corps et des émotions
réflexions à partir d’un terrain « chez soi » auprès d’une minorité, les « roms » en Italie
DOI :
https://doi.org/10.14428/emulations.022.002Mots-clés :
autorité ethnographique, émotions, ethnographie chez soi, Roms, réflexivitéRésumé
Sur base d’une recherche sur l’enfance et la parentalité roms en Italie, menée « chez soi » mais auprès d’une minorité, l’article interroge l’engagement émotionnel et corporel de l’ethnographe pour saisir la portée de démarches réflexives et « réflectives » (Csordas, 1999) sous les angles théorique, méthodologique et épistémologique. Après examen des critiques faites aux théories postmodernes et considérant le savoir ethnographique comme le produit d’une expérience incarnée fondée sur la rencontre entre le chercheur et ses interlocuteurs, je proposerai dans un premier temps l’emploi de la réflectivité comme outil complémentaire à la réflexivité. Dans un deuxième temps, j’analyserai les émotions suscitées dans cette rencontre, décrivant ses dimensions objectives – mes caractéristiques sociales et celles de mes interlocuteurs – et subjectives – mes émotions et l’expérience interactionnelle des enquêtés. Je montrerai enfin que si les données objectives permettent d’examiner la relation d’enquête en tant que rapport social de sexe, d’âge et de statut, le focus sur l’(inter)subjectivité contribue à ce même travail d’objectivation des rapports dans l’interaction.
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