Une ONG au risque de l’engagement : participation et coordination des bénévoles, militants et salariés

Auteurs

  • Vincent Brulois Université Paris 13

DOI :

https://doi.org/10.14428/rec.v52i52.55593

Mots-clés :

association – participation – engagement – travail – organisation

Résumé

Depuis l’origine, Amnesty International France (AIF) se présente comme un « mouvementbénévole et militant ». Au fil du temps, l’ONG connaît une évolution raisonnée qui a favorisé une audience et une influence plus forte. Aujourd’hui, cette notoriété s’accompagne d’une professionnalisation de ses structures, marquée notamment par un important recrutement de nouveaux membres comme de nouveaux salariés. Ces évolutions ne se font pas sans heurts. Ainsi,les bénévoles apparaissent en manque de reconnaissance et les militants se sentent parfois dépossédés de leurs prérogatives au profit de salariés perçus comme des « personnes de passage », moins imprégnés de l’histoire, des valeurs et de l’identité du mouvement, en un mot « moins militants ». Nous nous intéresserons donc à la façon dont les changements qui touchent AIF redistribuent les cartes de la participation de chacun au projet associatif en fonction de son statut (bénévole, militant, salarié). À l’heure où les frontières se troublent (travail bénévole, engagement salarié), comment l’ONG parvient-elle à organiser le travail de tous sans désespérer la participation bénévole et l’engagement militant ? De quelle façon parvient-elle, tout à la fois, à manager et à ménager les individus ?

Biographie de l'auteur

Vincent Brulois, Université Paris 13

Vincent Brulois est maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Sorbonne Paris Nord, responsable du master Communication et RH et membre du LabSic.

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Publiée

2021-09-08