Armadillo : entre images de guerre contemporaines et mise en scène du réel

Auteurs

  • Lise Henric Université de Poitiers

DOI :

https://doi.org/10.14428/rec.v50i50.58023

Résumé

Face à la multiplication des images de guerre que ce soit au cinéma, à la télévision ou encore sur les réseaux sociaux numériques, il nous appartient de nous interroger sur la diffusion de ces images contemporaines afin de mieux appréhender la transcendance du réel ; prétention à l’égard de la question de l’authenticité et du spectateur (Picard, 2018) ou nouvelle forme d’adhérence au réel ?
Permettant d’actualiser notre réflexion sur la relation complexe du cinéma au réel, nous nous attacherons à discuter de l’ambiguïté de certaines images contemporaines de la guerre en nous appuyant sur le film Armadillo (Metz, 2010). Considéré comme un documentaire par certains médias et comme une fiction par plusieurs critiques de cinéma, Armadillo (nom d’une caserne en Afghanistan tenue par des soldats danois) suit le quotidien de nouvelles recrues durant les six mois de leur présence dans le camp. Réalisé par Janus Metz, Armadillo a été présenté à la Semaine de la Critique, durant le festival de Cannes, où il a remporté le Grand Prix de la semaine internationale de la critique en 2010.
À travers l’étude de ce film, il convient donc de nous questionner sur la frontière ténue entre fiction et réel et envisager le film de guerre dans toute sa complexité. Quel rapport au réel le film Armadillo implique-t-il chez le spectateur ? Quelles sont les répercussions de ces images ? Peut-on proposer une pédagogie de l’image qui soit efficace ? Comment interpréter les images saisies par un réalisateur surtout quand le genre cinématographique n’est pas clairement défini ?

Biographie de l'auteur

Lise Henric, Université de Poitiers

Docteure en Sciences de l’Information et de la Communication. Elle est actuellement chercheure-associée au laboratoire CEREGE (Université de Poitiers).

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Publiée

2020-08-11

Numéro

Rubrique

Varia