Les pièces radiophoniques expérimentales. L’exemple de Peter Handke et de Georges Perec (1968)

Auteurs

  • Chiara NANNICINI STREITBERGER

DOI :

https://doi.org/10.14428/rec.v37i37.50563

Résumé

En 1968, au moment où le succès de la pièce radiophonique commence à décliner, le genre se prête particulièrement aux expériences de création alternative, qui expérimentent d’autres voies d’expression. Georges Perec et Peter Handke, deux jeunes écrivains à l’époque, conçoivent des œuvres radicales et originales. L’intrigue est négligée au profit de la réflexion sur le langage, chez Perec, qui propose dans Die Maschine une lecture apparemment automatique – en réalité très éloquente et ironique – d’un poème de Goethe. Chez Handke, c’est une situation très typique de la pièce radiophonique classique, l’interrogatoire de police, qui est exploitée, décortiquée et tournée en dérision. Dans deux autres pièces, ces auteurs expérimentent presque en même temps la juxtaposition et la simultanéité des voix. Pourtant, il ne s’agit pas, pour eux, de critiquer l’écriture radiophonique, de montrer ses limites narratives. Loin de là : sous la plume de ces auteurs, elle affiche une nouvelle force d’expression, qui exploite le médium radiophonique pour raconter autrement et solliciter la réaction de l’auditeur.

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Publiée

2013-12-07