Saint Thomas et le médium. Attestation et construction phénoménale de la certitude historique
DOI :
https://doi.org/10.14428/rec.v38i38.50293Résumé
Une croyance semble avoir besoin de s’appuyer sur la perception des évènements qui la fonde. Elle s’attesterait ainsi en permettant aux fidèles d’avoir un témoignage sensible de ces évènements. Leurs concepts dogmatiques, alors exemplifiés, seraient considérés par les fidèles comme des certitudes. Si par exemple pour Maurice Halbwachs cette fonction est celle des lieux et des individus témoins, les NTIC qui donnent à voir des évènements semblent pouvoir la prendre. Il s’agit également de reconstructions des traces de ce qui se serait passé et qui permet de percevoir que ça c’est passé comme le dogme le présente. Une telle coïncidence entre l’exemplification d’un concept par une perception et la perception d’un phénomène correspondant à un concept est la condition de la connaissance. Les évènements garantis par la croyance pourraient ainsi être considérés dans une certaine objectivité, dont le sentiment est d’autant plus fort que, si la perception sur le lieu demande un long pèlerinage, la perception par les NTIC permet d’en réactualiser à l’envie la certitude. Dans la mesure où, pour Kant, une telle présentation attestant une croyance est une faculté de l’individu, le medium qui la donne peut être conçu comme l’appareillage incorpré des facultés de l’individu, dans une perspective cohérente avec la conception que McLuhan propose du médium.Téléchargements
Publiée
2013-07-10
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