Autour de Le Miroir de Tarkovski

Des rêves ou de la perspective inversée

Auteurs

  • Beatrice Barbalato Association culturelle italienne sans but lucratif mediapolis.europa. Université cath. de Louvain

Mots-clés :

Tarkovski, dream, mirror, reverse perspective, rêves, perspective inversée, miroirs

Résumé

Le film autobiographique d’Andreï Tarkovski Le Miroir (1975) déploie sous le même registre sémantique expériences factuelles et états oniriques. Tout instant s’y réjouit d’une potentialité qui, au-delà de ce qui arrive, reste gravée à jamais dans notre psyché. Inspirées par Florenski (La perspective inversée, 1916), les focalisations visuelles de Tarkovski s’irradient du moindre détail : un rêve, un événement, considérés par Tarkovski sur le même plan, sans distinguer la réalité matérielle des rêves. Jamais le monde filmique de Tarkovski n’est englobé par des lignes cunéiformes partant d’un seul œil, selon une perspective more geometrico. Ces choix excluent la possibilité de concevoir un film sur la base des énonciations théoriques et rationalistes telles de S. Eisenstein sur le montage cinématographique, conçu comme un art de la combinaison et de l’agencement de différents plans. Le film de Tarkovski transmet l’idée que tout moment est messianique, rêveur, chargé de futur, intergénérationnel.

Biographie de l'auteur

Beatrice Barbalato, Association culturelle italienne sans but lucratif mediapolis.europa. Université cath. de Louvain

Presidente de l’Observatoire scientifique de la mémoire autobiographique écrite, orale, iconographique Directeur de Mnemosyne, o la costruzione del senso, PUL, de 2008 aujourd’hui.

  • A été professeur à l’Université catholique de Louvain et à l’Université La Sapienza de Rome.
  • Auteure de livres et d’essais sur les arts visuels, et la genèse d’œuvres dramaturgiques contemporaines, on signale quelques essais :
  • «Piero della Francesca, neoplatonismo, e spazio solidale: lo spettatore incontra la regina di Saba», in Henry Ansgar Kelly (dir.), Viator, Medieval and Renaissance Studies, Berkeley, UCLA University of California, Los Angeles, 2010, pp. 293-328.
  • « CARMELO BENE, ultime dandy: équivoquer et falsifier comme une expression de l'art », in Christian Biet et Cristina De Simone, D’après Carmelo Bene, Revue d’histoire du théâtre, Paris, Juillet-Septembre 2014, pp. 285-294.
  • «Le ‘FRONT’ sémantique de Non-memorie de Lotman», in Cathérine Gravet, en coll. avec Serge Deruette, Pierre Gillis, Katherine Rondou, Cahiers Internationaux du Symbolisme, Numéros 149-150-151, 2018.
  • «Disdire il centro: dalle identità di mattone a Le città invisibili di Italo Calvino», in La paligenesi del classico – Kepos 2-2019. http://www.keposrivista.it/wp-content/uploads/2020/01/01_Barbalato.pdf

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Publiée

2022-12-05