L'adoption dans Bubelè
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i8.13873Mots-clés :
Adoption, Enfant caché, Roman, ShoahRésumé
Le texte propose une variation sur la notion d’adoption, à travers, principalement, un roman, Bubelè l’enfant à l’ombre. Un jeune enfant, caché dans une famille d’accueil, pour échapper à la déportation, y est trop petit pour comprendre, et s’est senti rejeté, voire puni par les siens. Et, après la guerre, s’éprouvant coupable d’abandonner injustement ses sauveurs qui ont été « meilleurs » que ses parents, il refuse de partir dans deux Terres Promises : l’Amérique et Israël. Il s’est parentifié, a « adopté» lui ses parrains. Et à leur mort, écrivant ce livre, il se forge une écriture qui accroche, pour essayer de se faire adopter, cette fois, par le lecteur. Il découvre que la figure de style qu’il affectionne, la métaphore, en identifiant des éléments sans parenté, fonctionne selon un même mécanisme que l’adoption. Et estime finalement que toute adoption aspire à renouveler la première, celle qui s’opéra au sein même de la mère.