Françoise Sagan
La naissance des idées comme retour à la mer/mère
DOI:
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i9.13993Keywords:
Sagan, féminisme, psychobiographieAbstract
Parallèlement à la rédaction de ses deux premiers romans Bonjour Tristesse et Un certain sourire, Françoise Sagan écrit des carnets de voyage à la demande de l'éditeur en chef de la revue Elle. Sagan prend alors la route de l’Italie et visite Naples, Capri et Venise. Tout au long de ce parcours littéraire, elle revient sur un mythe créateur remontant à ses lectures de jeunesse, et en particulier aux Illuminations d’Arthur Rimbaud. En retraçant des dynamiques mélancoliques derrière l'insouciance saganesque, nous démontrons dans cet article que l’auteure s’écarte des programmes féministes de son époque, aussi bien que de l’opinion de ceux qui l’ont dépeinte comme une jeune fille superficielle et désabusée. Enfin, une lecture interprétative des trois carnets des voyages servira à établir un parallèle entre les textes de fiction de Sagan et sa psycho-biographie, démontrant aussi la persistance du texte-source de Rimbaud dans l’évolution de son imaginaire.