“Introduction” au numéro 10 de Mnemosyne
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i10.14033Mots-clés :
Autobiographie, temps, ethosRésumé
On lira dans ce numéro des études traitant de l’incidence de la catégorie temporelle sur les narrations autobiographiques. Il n’est rien qui articule plus que le temps la vision que nous donnons à notre existence. À travers les verbes, le choix d’une langue, l’organisation du discours, l’importance donnée à la présence ou à l’absence, au visible et à l’invisible, comme la mort, on voit le temps exercer son rôle de maître du jeu.
Plus rarement, l’espace apparaît comme le principe ordinateur d’un récit de vie. La culture occidentale est liée à une conception surtout chronologique, linéaire, même si écrivains, artistes, philosophes, principalement au 20e siècle, ont voulu contraster cette vision.
Chronos, kairos, aion, constituent les trois pivots qui depuis l’antiquité façonnent notre vision dans laquelle inscrire tout événement. À chaque pas nous nous rapportons à cet héritage.