Filiations.
De Jacques Borel à Grégoire Hetzel
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i4.12303Mots-clés :
Jacques Borel, Grégoire Hetzel, héritage, mère, autobiographieRésumé
La phrase fatidique du père du narrateur de L’Adoration (1965) rapportée dès l’incipit: «Il en a, un tarin!», maintes fois répétée par sa mère, orienta selon Jacques Borel toute sa vie affective. En 2003, son petit-fils Grégoire Hetzel, qui n’avait pas hérité de son nez mais du physique d’un père absent, raconte dans Le Vert Paradis qu’il faisait des grimaces devant sa glace pour tenter d’effacer les traits paternels, préférant à ce destin généalogique la filiation littéraire de son grand-père. Entre adoration et honte, la figure maternelle est omniprésente dans ces deux œuvres: les destins s’entrelacent via la fille de l’un, mère de l’autre, à travers les thèmes de la mémoire, de la mort et de la sexualité. Entre revendication de l’héritage littéraire et reniement familial, ces œuvres interrogent: comment échapper à son destin familial et se reconstruire par l’écriture autobiographique?