Nanni Moretti, un rebelle au second plan
DOI:
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i5.13483Keywords:
Moretti, rebelle, cinéma, Italie, BerlusconiAbstract
Après s’être mis en scène dans les rôles semi-autobiographiques de Michele Apicella, Nanni Moretti choisit de rester lui-même dans deux films mi-documentaires, mi-fictionnels : Journal intime et Aprile. À travers ces films, Moretti se rebelle contre les règles classiques de la narration au cinéma. En outre, le fait qu’il joue son propre rôle permet d’entremêler ses petites histoires personnelles avec la grande Histoire de l’Italie, représentée par Silvio Berlusconi, contre qui il prend un malin plaisir à se rebeller. La question de l’enfance – période de la vie où la rébellion devient presque une obligation lorsque l’on souhaite s’affirmer – sert de plus au cinéaste à lutter contre l’oppression menée par les adultes, dont il ne semble pas toujours faire partie. Enfin, en s’affichant à la première personne dans ces films (ainsi que dans Le Caïman), le cinéaste baisse les masques et se range du même côté́ que sa cible, dans le but de la désamorcer de l’intérieur.