L'enduit mural dans l'architecture otãmmari
DOI :
https://doi.org/10.14428/ld.vi22.67153Mots-clés :
Tata Somba, otãmmari, construction en terre crue, enduits traditionnels, vulnérabilité aux intempéries, earthen construction, traditional plastering, weather vulnerabilityRésumé
Résumé. L'architecture otãmmari se distingue par les Tata Somba et de plus en plus par une pluralité d'habitats en terre crue. Ces bâtis se caractérisent par une vulnérabilité importante aux pluies qui, à défaut de travaux d'entretien réguliers, menacent leur durabilité. L'application d'un enduit de terre sur les parties extérieures de ces habitats joue un rôle fondamental, constituant la première protection contre les intempéries. Travail traditionnellement attribué aux femmes, cet enduisage témoigne d'un savoir-faire à la fois technique, par l'usage de divers adjuvants locaux (décoction de cosses de néré et résidu de karité) et esthétique par les décorations dont il fait l'objet (griffures).
Abstract. Otãmmari architecture is characterized by the Tata Somba and more and more by a plurality of earthen habitats. These buildings are characterized by significant vulnerability to heavy seasonal rain which, without regular maintenance, threatens their durability. The application of an earthen coating on the external parts of these habitats plays a fundamental role, constituting the primary protection against extreme weather. This work, traditionally attributed to women, demonstrates both technical knowhow, through the use of various local additives (decoction of néré pods and shea butter residue), and aesthetic practice, through the decoration of the plaster (scratching).