Maternal morbidity in Kenya : Measurement, contributions and limitations of DHS data
DOI:
https://doi.org/10.14428/rqj2014.02.02.05Abstract
Résumé
En raison du manque d'information sur les complications liées à la grossesse et l'accouchement au Kenya et dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, la morbidité maternelle continue d'être une dimension négligée de la santé maternelle, à la différence de la mortalité maternelle. Dans les années 1990, le programme des Enquête Démographique et de Santé (EDS) a collecté des données sur les complications liées à l'accouchement dans un peu moins de 40 pays en développement sur la base des déclarations des femmes. Ce type de données reste sous-utilisé. Cet article analyse la prévalence de la morbidité maternelle auto-déclarée au Kenya ainsi que ses déterminants sur la base de l'EDS 1998, la seule enquête qui a recueilli ce type de données au Kenya. De plus, l'article discute brièvement des approches de la mesure de la morbidité maternelle dans les pays en développement, de leurs forces et de leurs limites. Il s'avère qu'au Kenya le travail prolongé est la complication la plus souvent déclarée en 1998, suivi de l'hémorragie. Des différences significatives entre régions sont observées pour l'hémorragie, la septicémie, et l'éclampsie. Les déclarations de morbidité maternelle sont significativement associées avec la parité, l'assistance à l'accouchement, le groupe ethnique et la province de résidence. L'article conclut qu'en l'absence de systèmes d'état civil adéquats, la morbidité auto-déclarée reste l'approche la plus fiable pour recueillir l'information sur la morbidité maternelle au Kenya et en Afrique subsaharienne.
Summary
Due to lack of information on complications related to pregnancy and childbirth in Kenya and in most countries in sub-Saharan Africa, maternal morbidity continue to be a neglected dimension of maternal health, unlike maternal mortality. In the 1990s the DHS program collected data on complications related to childbirth in nearly 40 developing countries based on women’s reports. This type of data has been underutilized. This paper analyzes the prevalence of self-reported maternal morbidities in Kenya as well as their determinants using the 1998 Kenya Demographic and Health Survey, the only survey that collected this kind of data in Kenya. The paper also briefly discusses the approaches used in the measurement of maternal morbidity in developing countries, their strengths and limitations. In Kenya it is found that prolonged labor was the most commonly reported complication followed by hemorrhage in 1998. Significant differences between regions are observed in hemorrhage, sepsis, and eclampsia. Reports on maternal morbidity are significantly associated with parity, assistance at delivery, ethnicity, and province of residence. The paper concludes that, because of the absence of adequate vital registration systems, self-reported morbidity remains the most viable approach to collect information on maternal morbidity in Kenya and in Sub-Saharan Africa.