Le vampirisme de la mémoire dans Dulle Griet (1977) de Dominique Rolin

Auteurs

Mots-clés :

Vampirisme, Littérature belge, Mémoire, Autobiographie, Peinture flamande

Résumé

Dominique Rolin dans l’autofiction Dulle Griet (1977) relate la mort de son père et la période de deuil qui la suit. Au milieu d’un repas familial, elle voit dans son imagination le tableau Dulle Griet (1562) de Pieter Breughel l’Ancien. Cest à partir de ce moment-là qu’elle s’identifie au personnage éponyme de cette toile: Dulle Griet devient un médium entre elle et son père mort. Des historiens d’art voient dans le tableau breughélien des références à sa gravure Gula (c. 1556) de la série Sept péchés capitaux. Rolin, dans son ‘écriture organique’ (Lahache B. 1996) se sert de maintes métaphores alimentaires, ainsi sa mémoire devient un ‘ entonnoir digestif ‘ (Rolin D., 2001: 164). D’un côté, Rolin ‘mâche ses souvenirs’ en les réévoquant sans cesse dans différentes configurations, de l’autre – elle veut les vomir et ainsi tuer son passé. Peut-on parler du vampirisme de la mémoire?

Biographie de l'auteur

Julia Łukasiak, Chercheuse libre

Julia Łukasiak – peintre, docteur à l’Université de Varsovie (Pologne), enseignante dans le Lycée de Pawel Jasienica à Varsovie. Elle a étudié la philologie romane à l’Université de Varsovie et la peinture à l’Académie des Beaux-Arts à Varsovie. Sa thèse, soutenue en 2019, concerne la présence de la peinture de Pieter Breughel l’Ancien dans la littérature belge francophone du XIXe et du XXe siècle. Auteure des articles sur les écrivains belges francophones tels que Dominique Rolin, Jean-Philippe Toussaint, Pierre Mertens et autres.

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Publiée

2021-10-11