De Sang froid : le motif du vampire dans l’œuvre de Léo Malet
Mots-clés :
Roman policier, Vampire, Nécrophilie, Miroir, Surréalisme, AutobiographieRésumé
Poète surréaliste, père du détective Nestor Burma, Léo Malet est surtout connu comme auteur de romans policiers. S’il a peu illustré le genre fantastique à proprement parler, la figure du vampire se profile dans son œuvre, tant poétique que narrative. Cette présence, discrète, relève du filigrane. Ce motif du vampire s’entrecroise avec d’autres thèmes qui lui sont sémantiquement reliés : l’érotisme, la nécrophilie, le miroir, l’anthropophagie… Autant d’éléments qui s’avéreront relever, non du folklore de la littérature populaire, mais bien d’une véritable quête autobiographique s’articulant au drame personnel de l’auteur. Ces entrelacs constituent ce que, dans sa nouvelle éponyme, Henry James appelle Le Motif dans le tapis – qui confère sa cohérence interne à l’œuvre. Car en matière policière comme en matière autobiographique, c’est au filigrane qu’on reconnaît la valeur.