Une joyeuse dystaxie programmée
Jacques le Fataliste et son maître
Mots-clés :
Entropie, Adresse au lecteur, Disruption, Dystaxie, ParadoxeRésumé
La dimension autobiographique est omniprésente dans l’œuvre de Denis Diderot. Jacques le fataliste et son maître n’échappe pas à cette règle : son désordre apparent, l’imprédictibilité de son déroulement, ses nombreuses ruptures traduisant le parti pris de l’interruption délibérée sous les formes les plus diverses (digressions, simulation de l’oubli, adresses au lecteur) transposent, sous la forme constamment infirmée du roman (« mais ceci n’est point un roman, je vous l’ai déjà dit, je crois, et je vous le répète encore »), le dialogue intérieur de Diderot sur la liberté humaine. Œuvre luxuriante à l’image de la vie, Jacques le fataliste et son maître illustre le paradoxe d’une programmation dystaxique.
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Publiée
2019-09-30