Freud et Fellini
une archéologie de la mémoire à Rome
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i10.14133Mots-clés :
Rome, Sigmund Freud, Federico Fellini, Archéologie, MémoireRésumé
La métaphore archéologique traverse en filigrane la pensée scientifique de Freud qui interprète le travail du psychanalyste en train de reconstruire « ce qui a été oublié » par analogie à celui de l’archéologue. Le travail de Fellini comme cinéaste-archéologue parmi les chronotopes de Rome recoupe le travail du psychanalyste freudien parce que les deux participent, avec des moyens spécifiques, à la reconstruction d’un monde. Dans les deux cas, leur approche archéologique est tributaire de Rome, située au centre de leur démarche épistémologique. Cette rencontre entre Freud, Fellini et Rome suscite des questionnements. Quels liens se tissent entre la ville, son cinéaste par excellence et le père de la psychanalyse ? Quels rapports surgissent dans la ville palimpseste entre l’archéologie et l’inconscient, l’inconscient et la mémoire, la mémoire urbaine et celle personnelle ? Quel rôle jouent le rêve et l’invention dans la reconstruction mnésique et dans l’autofiction scientifique et cinématographique ?