“Introduzione” au numéro 5 de Mnemosyne
La figure du rebelle : écriture de soi et formes d’autolégitimation
DOI :
https://doi.org/10.14428/mnemosyne.v0i5.13473Mots-clés :
Rebelle, éversion, mémoires, auto-légitimationRésumé
De la vaste thématique concernant les mémoires de rebelles, des cas particuliers de stratégies argumentatives sont présentés dans ce numéro de Mnemosyne, o la costruzione del senso, n. 5.
Qu’est-ce qu’un rebelle ? Et sous quelle forme de narration exprime-t-il son droit à se raconter ? En se racontant, ils décrivent la société qu’ils n’acceptent pas. Ernst Jünger dans Le traité du Rebelle ou le recours aux forêts (1951) écrit qu’un rebelle se différencie d’un criminel par sa moralité, dont il trouve la source en lui-même. Les récits-entretiens d’Eric Hobsbawm, reconnus en tant que littérature de référence, tissent une anti-mythologie qui situe « le bandit à l’opposé du héros » (1968).
Jurij Lotman (1985) a montré comment le droit à la biographie et à l’autobiographie naît de l’antithèse typologique entre un comportement habituel, imposé par une norme valide pour tous, et un comportement inhabituel qui brise cette règle grâce à une autre librement choisie.